Pour Florentino Perez, Mbappé «a cédé a une pression politique et économique»

Mbappé
Florentino Perez a accusé l'attaquant du PSG, Kylian Mbappé d'avoir cédé à des "pressions politiques et économiques" © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP
Le président du Real Madrid Florentino Perez a accusé l'attaquant du PSG, Kylian Mbappé d'avoir cédé à des "pressions politiques et économiques" pour renouveler son contrat avec le club français, dans une interview à l'émission "El Chiringuito".

Le président du Real Madrid Florentino Perez a accusé l'attaquant du PSG, Kylian Mbappé d'avoir cédé à des "pressions politiques et économiques" pour renouveler son contrat avec le club français, dans une interview à l'émission "El Chiringuito". "Il a toujours déclaré que son rêve était de jouer au Real Madrid et environ quinze jours avant (d'annoncer sa décision), la situation avait changé à cause de la pression politique et économique" qu'il a subie, a estimé mercredi soir le président madrilène, sur la chaine Mega.

Un aspect politique décisif

Perez, qui ne s'était pas encore exprimé publiquement sur le transfert avorté de Mbappé à Madrid le 22 mai dernier, a insisté longuement sur l'aspect politique décisif, selon lui, pour faire pencher la balance en faveur du PSG.

"Cela, plus l'argent et le leadership sportif, l'a fait changer d'avis. Quand on se retrouve dans une situation de panique comme celle-là, on essaie de s'en sortir par tous les moyens, je le comprends même, parce que ce n'est pas facile de recevoir un appel du président de la République", a poursuivi Florentino Perez.

Kylian Mbappé et Emmanuel Macron ont échangé au téléphone avant que l'attaquant français ne prenne sa décision. L'attaquant a dit avoir apprécié les "bons conseils" du président français, et ce dernier a assuré que Mbappé avait fait son choix "en conscience".

"Ici, il est difficile de comprendre que le roi d'Espagne appelle un club... C'est une chose très difficile à comprendre (...). Je crois d'ailleurs que ça n'est pas un très bon signe pour le reste des clubs en France", a ajouté le président du Real Madrid, expliquant aussi la décision de l'attaquant français par les relations entre le Qatar, propriétaire du PSG depuis 2011 via son fonds souverain, et la France.

"Mbappé n'est pas mon Mbappé"

"Il a deux États, le Qatar et la France, qui sont liés, et le Qatar demande quelque chose au président français... et je le comprends comme ça parce que sinon c'est impossible", a-t-il poursuivi. Le président merengue n'a toutefois pas fermé définitivement la porte à Mbappé. "Pas maintenant, parce que ce Mbappé n'est pas mon Mbappé", a-t-il répondu lorsqu'il lui était demandé s'il rêvait encore de voir la star française sous le maillot du Real Madrid.

"Maintenant, si ça change, la vie prend mille tours", a-t-il dit, insistant sur le fait qu'"aucun joueur dans toute l'histoire du Real Madrid n'a été au-dessus des autres". Perez est aussi revenu sur la Super Ligue, cette compétition privée qu'il portait avec onze autres grands clubs européens et qui avait ébranlé l'équilibre du football l'an dernier, assurant que le projet était "toujours en vie".

La Super Ligue "est toujours vivante", a affirmé Perez en attendant une décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui doit examiner les 11 et 12 juillet un litige entre l'UEFA et les promoteurs de cette compétition. En mai dernier, Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA, farouche opposant à la Super Ligue qui remettait en cause l'hégémonie de l'instance européenne, avait assuré qu'elle était "terminée pour au moins vingt ans".

Des douze clubs, seuls trois (la Juventus Turin, le Real Madrid et le FC Barcelone) clament toujours leur ambition de faire aboutir ce tournoi privé.