La gardienne nigériane a également reçu un carton jaune pour s'être trop avancée sur sa ligne. 1:59
  • Copié
, modifié à
Les consultants d'Europe 1 s'interrogent après la faute sifflée contre la gardienne nigériane, lundi soir, qui a permis à Wendie Renard de marquer un penalty d'abord manqué. 

Le seul but marqué par les Bleues lundi soir n'a pas fini de faire parler. Pour leur dernier match de poule, les Françaises se sont imposées sur le plus petit des scores face au Nigeria (1-0), à Rennes, grâce à un penalty marqué par Wendie Renard... en deux fois. Après avoir trouvé le poteau, la Lyonnaise a en effet bénéficié d'un nouveau tir, la gardienne ayant quitté sa ligne trop tôt sur la première tentative. Une faute signalée à l'arbitre par la VAR, et qui n'est pas sans interroger les consultants d'Europe 1. 

"Le nombre de touches où le pied n'est pas complètement sur la ligne..."

"Faire retirer le penalty, et en plus donner un carton jaune [à la gardienne, ndlr] parce qu'elle n'a pas les deux pieds sur la ligne, c'est aller très loin dans l'application du règlement", estime ainsi Jérôme Papin, de la Fédération française de football (FFF). "Si on commence, dans le football en général, à vouloir faire à ce point que chaque ligne du règlement doit être respectée à la virgule près, (...), le manuel est assez épais !" Et d'illustrer : "le nombre de touches où le pied n'est pas complètement sur la ligne, ou un peu sur le côté..."

Arnaud Hermant, journaliste à l'Équipe, abonde sur le "côté un peu pointilleux qui, à terme, pourrait dénaturer le football" mais tempère sur les "risques" engendrés par la VAR, qui intervient "dans des cas très précis". "Des situations de penalty, un carton attribué au mauvais joueur ou à la mauvaise joueuse, un ballon dont on ne sait pas s'il est rentré ou pas...", énumère-t-il. Outre ces situations clairement définies, pas question de laisser l'arbitrage vidéo "hacher" les rencontres à tort et à travers, donc. 

"Le pied en avant ou pas n'aurait rien changé"

"C'était arrivé à une autre gardienne", rappelle quant à elle Sandrine Roux, ancienne gardienne et capitaine de l'équipe de France. L'arbitre du match Italie-Jamaïque avait en effet pris une décision similaire il y a quelques jours. "Ils ont dû se dire que, puisque c'est arrivé une fois, il fallait faire attention." Mais pour l'ex-internationale, le débat est, en l'espèce, ailleurs : "ce qui me dérange, c'est que la gardienne ne touche pas le ballon !"

"Si, à la limite, elle avait dévié le ballon ou elle l'avait arrêté, on pouvait dire : 'on retire le penalty parce que le règlement n'a pas été respecté'", poursuit Sandrine Roux. "Mais là elle tire sur le poteau ! Le pied en avant ou pas n'aurait rien changé."