Open d'Australie : qui peut contester la suprématie de Djokovic, Federer et Nadal ?

Djokovic, Federer et Nadal vont-ils encore régner sur le tennis mondial cette année ?
Djokovic, Federer et Nadal vont-ils encore régner sur le tennis mondial cette année ? © Photos AFP
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avec AFP , modifié à
Les trois stars du tennis mondial, patrons incontestés du circuit ATP, devraient encore une fois se mêler à la lutte pour la victoire lors du premier Grand Chelem de l'année, à partir de lundi à Melbourne. Mais derrière eux, la concurrence pousse.

Ils ont dépassé (largement) les trente ans mais continuent de dicter le tempo. Novak Djokovic, Roger Federer et Rafael Nadal, jouent un nouvel opus de leur valse à trois temps à l'Open d'Australie, dès lundi (14-27 janvier) à Melbourne. Depuis 2016 (victoire de Murray à Wimbledon et Wawrinka à l'US Open), personne n'a réussi à contester l'hégémonie en Grand Chelem des trois stars du tennis mondial. Mais alors que le Britannique a annoncé sa probable fin de carrière pour cette année, la faute à d'insupportables douleurs à la hanche, le trio Djokovic-Federer-Nadal continue de défier le temps qui passe. La concurrence, symbolisée par l'Allemand Alexander Zverev, peut-elle mettre un terme à leur règne ?

Djokovic et Federer, les grands favoris

Comment ne pas faire de Novak Djokovic le favori de l'Open d'Australie ? Depuis qu'il a recouvré ses esprits et sa plénitude physique au début de l'été dernier, peu après avoir réamorcé sa collaboration avec l'entraîneur de tous ses succès Marian Vajda, "Djoko" a récité sa partition à la perfection ou presque en triomphant coup sur coup à Wimbledon puis à l'US Open, ses 13e et 14e succès en Grand Chelem, ainsi qu'à Cincinnati et Shanghai. Jusqu'à se réinstaller sur le trône de n°1 mondial. Il a certes connu deux revers en finale fin 2018, au Masters 1000 de Paris et au Masters, puis une reprise un peu poussive en 2019, stoppé en demi-finale à Doha (par Bautista). Il n'en est pas moins "sans aucun doute le favori", de l'avis de Roger Federer, qui estime qu'il sera "dur à battre une fois qu'il aura retrouvé son niveau".

Le légendaire suisse aux 20 titres du Grand Chelem a, de son côté, montré des signes inhabituels de fragilité au cours de la deuxième moitié de la saison 2018, marquée par deux désillusions majeures à Wimbledon et à l'US Open, avec des éliminations en quarts de finale et en huitièmes. Mais le double tenant du titre n'a pas dit son dernier mot. Le n°3 mondial a entamé 2019 de manière convaincante en remportant la Hopman Cup, compétition par équipes mixtes à Perth, sans concéder le moindre set ni même le moindre break, notamment face aux jeunes menaces Alexander Zverev et Stefanos Tsistipas. Federer sera, à coup sûr, l'autre favori à Melbourne.

L'énigme Nadal

Le "cas" Rafael Nadal soulève, lui, de nombreuses interrogations. L'Espagnol, blessé depuis de longs mois, n'a plus joué depuis septembre dernier et son abandon en demi-finales de l'US Open contre Juan Martin Del Potro. "Je me sens bien. Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas là", a rassuré l'Espagnol samedi, qui, s'il a reconnu son "manque de matches", a mis en avant sa "motivation maximale". "J'ai l'expérience, ce n'est pas nouveau pour moi, je sais que je peux bien jouer même en manquant de rythme", a-t-il ajouté.

Le n°2 mondial compte également utiliser un nouveau service à Melbourne, afin de ménager son corps de 32 ans soumis à rude épreuve par des années de tennis très physique. "Il y a toujours des choses à améliorer. Le service a toujours été quelque chose que j'ai essayé d'améliorer, et je crois que j'y suis arrivé. Je suis content de faire quelque chose de nouveau. Si ça marche, j'espère bien que ça m'aidera sur la durée", a avancé Nadal. Et espérer, peut-être, ajouter un 18e Grand Chelem à sa collection.  

Zverev, concurrent numéro 1 ? 

Derrière les trois grands, la concurrence pousse. Alexander Zverev, n°4 mondial, s'avance encore une fois avec le statut de porte-drapeau de la "next gen", la nouvelle génération du tennis mondial. L'Allemand reste sur un succès de prestige au Masters fin novembre, où il a successivement battu Federer et Djokovic pour s'adjuger le plus beau titre de sa carrière à ce jour. Mais Zverev a jusqu'à présent été particulièrement transparent en Grand Chelem, où sa meilleure performance reste un quart de finale à Roland-Garros au printemps dernier. Pire, à Melbourne il n'a jamais passé le troisième tour…

Le Sud-Africain Kevin Anderson (n°6 mondial) a une belle tête d'outsider, tout comme le Croate Marin Cilic, finaliste l'an passé à Melbourne et vainqueur de la Coupe Davis face à la France en novembre. Mais pourront-ils aller jusqu'au bout et mettre un terme au règne des trois "géants" ? Ce serait un exploit colossal.