Monaco-Lyon : et si c'était une finale ?

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avec AFP
Monaco et Lyon s'affrontent dimanche soir en clôture de la 24e journée de Ligue 1. Un choc qui pourrait s'avérer décisif dans la course à la deuxième place.

"Rien ne sera fini après ce match". Leonardo Jardim et Bruno Genesio l'affirment en chœur : le match Monaco-Lyon de dimanche soir en clôture de la 24e journée de Ligue 1 ne sera pas décisif dans la course à la deuxième place, qualificative pour la Ligue des champions. Et pourtant...

Marseille a pris ses distances. Dans l'autre championnat, celui qui n'inclut pas le PSG, lointain leader de L1, Marseille a pris une avance sur Monaco et Lyon à la faveur de sa victoire sur Metz (6-3) vendredi soir. Avec respectivement trois et quatre points d'avance sur Lyon et Monaco, qui s'affrontent dimanche soir, l'équipe de Rudi Garcia peut voir venir tranquillement. Car sans jouer, Marseille reprendra des points sur au moins un de ses deux adversaires.

Pourtant, Bruno Genesio l'entraîneur de Lyon est catégorique. "Pour la deuxième place, cela se jouera jusqu'à la fin, dit-il. Après chaque journée, il y aura un classement qui pourra être complètement différent d'une journée à une autre. Deuxième, troisième ou quatrième selon les résultats ou les événements." "Je le dis depuis longtemps, la lutte pour la deuxième place se poursuivra jusque fin avril, début mai", abonde, pour sa part, Leonardo Jardim l'entraîneur de Monaco.

Un choc vraiment inutile ?

Alors ce choc de la 24e journée ne servirait-il à rien ? "Gagner peut être la démonstration des qualités des joueurs de Monaco", ose enfin le capitaine Radamel Falcao, avant de poursuivre : "Mais si le résultat n'est pas positif. On ne lâchera pas. Il faudra continuer à lutter pour chaque match." Habitué à ce type de challenge, le Colombien estime que le match offrira "une grande motivation pour tous les joueurs" de Monaco.

"Parler du jeu plus que de l'enjeu." En face, Genesio vise un registre différent. Il craint que l'enjeu ne déstabilise les siens. "Il faut parler du jeu plus que de l'enjeu car, inconsciemment, cela met une pression supplémentaire à de jeunes joueurs, estime-t-il. Ils ne sont peut-être pas encore prêt à assumer tout cela, même s'ils le font déjà très bien. Au-delà de ce que l'on pouvait espérer." Malgré ses mots, le responsable lyonnais ne peut s'empêcher de reconnaître l'importance capitale de la rencontre. "On le sait, rétorque-t-il. Ce n'est pas la peine d'en rajouter. Voilà pourquoi j'insiste beaucoup sur le jeu."

A Monaco, en revanche, cette pression d'une affiche digne des compétitions européennes, on aime. "J'ai hâte de jouer Lyon", disait Djibril Sidibé, mercredi soir dès la qualification acquise, contre Montpellier (2-0), pour la finale de la Coupe de la Ligue. "Moi aussi, lançait Kamil Glik. On a fait ce qu'on avait à faire. Maintenant, c'est 100% focus sur le championnat."

Monaco revanchard ?

"C'est un gros match, les joueurs sont très motivés", prévient le coach monégasque. Un peu revanchard également après avoir été battu deux fois 3-2 par l'OL cette saison, en championnat puis en Coupe de France ? "Non, le foot n'est pas affaire de revanche, lance-t-il. Mais les matches entre deux équipes au même objectif sont toujours plus importants." En effet, cela permet, au moins, de prendre un ascendant psychologique.

"Les plus solides mentalement termineront sur le podium." D'ailleurs, Genesio le résume parfaitement. "Les deux équipes les plus solides mentalement termineront sur le podium, conclut-il. C'est important de bien l'intégrer. Il n'y aura pas que le jeu et le terrain. Les aspects psychologiques et mentaux entreront beaucoup en ligne de compte." Donc si lui et Jardim disent que "rien ne sera fini après ce match, dans un sens comme dans l'autre", le vainqueur pendra toutefois une option importante. Dans ce sens, ce choc ressemble quand même un peu à une finale...