Ligue des champions : le PSG, vainqueur de Liverpool, fait un premier (grand) pas vers les huitièmes

Juan Bernat et Neymar ont été les deux buteurs du soir côté parisien.
Juan Bernat et Neymar ont été les deux buteurs du soir côté parisien. © FRANCK FIFE / AFP
  • Copié
, au Parc des Princes , modifié à
Grâce à des buts de Bernat et Neymar, le PSG a sans doute fait le plus difficile dans la course à la qualification en battant Liverpool, mercredi soir, au Parc des Princes (2-1).

Dos au mur avant de recevoir Liverpool, finaliste sortant de la compétition, le PSG a réussi l'essentiel, à savoir l'emporter (2-1), mercredi soir, lors de la 5ème et avant-dernière journée de la phase de groupes de la Ligue des champions, grâce à des buts de l'inattendu Juan Bernat et de l'inévitable Neymar. Sans atteindre des sommets du jeu, ce choc face aux Reds a offert l'image d'un PSG conquérant, semblant enfin à même d'atteindre son rêve européen. En attendant de penser au printemps, il faudra aller chercher son ticket pour les huitièmes de finale le 11 décembre prochain à Belgrade, face à l'Étoile rouge, battu 3-1 à Naples. Ce succès napolitain, qui aurait pu condamner le PSG en cas de revers mercredi, fait finalement ses affaires. Les Serbes sont éliminés (de la Ligue des champions, pas encore de la Ligue Europa) et un nul (face à une équipe écrasée 6-1 au Parc) pourrait, devrait même, suffire au PSG pour se qualifier, en fonction du résultat entre Liverpool et Naples.

Le même pari qu'à Anfield. Thomas Tuchel est têtu. En septembre dernier, à Liverpool, l'expérience d'un milieu à deux Marquinhos-Marco Verratti n'avait guère été concluante. N'empêche, le technicien allemand avait choisi de reconduire cette paire au milieu mercredi, dans un système en 4-2-3-1 évolutif en phase offensive, laissant Adrien Rabiot sur le banc. Les premières minutes ont donné le ton. Le PSG allait jouer, prendre des risques et compter sur son fameux quatuor offensif Di Maria-Cavani-Mbappé-Neymar, les deux derniers nommés débutant la rencontre en dépit des ennuis physiques connus la semaine dernière avec leurs sélections respectives.

Dès la 7e minute, une première frappe de Di Maria, en demi-volée, fit passer les premiers frissons. Mais la lumière est venue, comme souvent, d'un éclair de Mbappé. L'attaquant des Bleus, plus rapide que les défenseurs des Reds, mit rapidement le feu. Et c'est l'un de ses centres forts devant le but, mal dégagé par la défense des Reds, qui a été exploité par… Juan Bernat, qui avait déjà ouvert le score à Naples, il y a trois semaines (1-0, 13e). Le PSG, guère inquiété, reculait alors… pour mieux sauter. Le trio Mbappé-Cavani-Neymar, à chaque fois dans cet ordre, fit passer un premier frisson (31e) avant de conclure l'affaire, six minutes plus tard, le Brésilien reprenant un ballon sorti par le gardien des Reds Alisson dans les pieds de Cavani sur un centre de Mbappé (2-0, 37e).

Di Maria à la faute, Paris au courage. Alors que le PSG semblait se diriger vers un succès plutôt tranquille, un tacle inconsidéré de Di Maria sur Sadio Mané en fin de première période relança les débats. James Milner transforma la sentence sans trembler (45e+2, 2-1). Mais Liverpool, qu'on n'avait pas vu à son avantage jusque-là, malgré son trio Mané-Firmino-Salah, ne surfa pas sur cette vague d'espoir. Et ce fut même le PSG qui passa tout près du 3-1 (but refusé à Marquinhos à la 47e, tête de Marquinhos, toujours, repoussée par Alisson à la 70e). Tout n'a pas été parfait côté PSG, notamment dans l'animation offensive. Tuchel l'a rapidement compris, lui qui a remplacé les décevants Di Maria et Cavani peu après l'heure de jeu, pour mettre des "travailleurs", les accrocheurs Daniel Alves et Éric-Maxim Choupo-Moting.

Malgré un PSG de plus en plus recroquevillé (Mbappé est sorti lui aussi à dix minutes du terme, remplacé par Adrien Rabiot, copieusement sifflé en raison de l'imbroglio entourant sa prolongation de contrat) et d'une accumulation de talents (Keita, Sturridge et Shaqiri sont venus épauler Salah et Mané dans le final), les Reds n'ont jamais trouvé la faille dans une défense sublimée par un énorme Thiago Silva et soutenue par un Marquinhos solide au milieu (et souvent derrière). Dans sa bataille tactique face à son compatriote Jürgen Klopp, Tuchel a clairement gagné le match retour. Et peut-être un peu plus que ça. Car avant la dernière journée, c'est sans doute maintenant le PSG qui, des trois "gros" de ce groupe, est le mieux placé pour se qualifier pour les huitièmes de finale...