Ligue des champions : pourquoi la qualification de Liverpool contre Barcelone est historique

Les Reds peuvent célébrer. Ils ont fait tomber le Barça (4-0), à l'issue d'un match historique.
Les Reds peuvent célébrer. Ils ont fait tomber le Barça (4-0), à l'issue d'un match historique. © Paul ELLIS / AFP
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Idèr Nabili , modifié à
À l'issue d'une rencontre fantastique, Liverpool s'est qualifié pour la finale de la Ligue des champions, en remontant trois buts à Barcelone (4-0). Les Reds ont réalisé là un exploit mémorable.

C'est presque surréaliste. Pourtant larges vainqueurs lors du match aller (3-0), les Barcelonais se sont totalement écroulés à Anfield (4-0), et sortent de la Ligue des champions par la petite porte. Les Reds, eux, jubilent, et se souviendront longtemps de leur "remontada" historique, inédite à ce stade de la compétition. Liverpool affrontera l'Ajax Amsterdam ou Tottenham, en finale, le premier juin prochain. Europe 1 vous explique pourquoi la qualification des Reds est époustouflante.

Salah et Firmino étaient absents

Habituellement emmené par un trio d'attaque explosif, composé de Sadio Mané, Roberto Firmino, et Mohamed Salah, Liverpool avait des raisons d'y croire au moment de sa qualification pour les demi-finales. Mais dans l'intervalle, Firmino, touché à une cuisse, avait dû s’asseoir sur le banc, lors de la rencontre aller. Mardi, le Brésilien n'était pas non plus présent, insuffisamment remis. En tribunes, l'attaquant était accompagné par la star des Reds, Mohamed Salah. Sévèrement touché à la tête à Newcastle, le week-end dernier, l’Égyptien, virevoltant au Camp Nou, a dû déclarer forfait pour la demi-finale retour.

À eux deux, Salah et Firmino ont inscrit 42 buts cette saison sous les couleurs de Liverpool. Alors avec deux des trois attaquants vedettes des Reds absents lors d'une rencontre où Liverpool devait inscrire au moins trois buts, forcément, il y avait de quoi être inquiet. Liverpool a donc réalisé un exploit historique sans deux de ses joueurs majeurs. De quoi agrémenter un peu plus la belle histoire des Reds.

Wijnaldum et Origi, deux héros inattendus

Pourtant, Liverpool n'était pas démuni en attaque. Pour remplacer Mohamed Salah, Jürgen Klopp a fait le choix de titulariser Divock Origi, jeune attaquant belge de 24 ans, passé par Lille, et qui n'avait jamais inscrit le moindre but en C1. Un choix gagnant, puisque le "Diable rouge" a ouvert la marque dès la septième minute, mettant son équipe sur de bons rails. Ensuite, il a fallu un coup du sort pour que Georgio Wijnaldum, l'autre héros, fasse son entrée.

Remplaçant au coup d'envoi, le Néerlandais a profité de la blessure de Robertson pour fouler la pelouse d'Anfield. Nouveau coaching gagnant pour le coach allemand, puisque le milieu de Reds a inscrit deux buts coup sur coup (54e et 56e), avant que Divock Origi, encore lui, n'inscrive le but de la qualification (79e). "Je vais m'en rappeler toute ma vie, 100% certain", a indiqué Jürgen Klopp, après la rencontre. "Je ne sais pas si ça s'est déjà fait avant ou si ça se refera. Je suis tellement fier d'être le manager de cette équipe".

Une remontée qui en rappelle une autre

Tout le monde se souvient de la remontée historique des Reds à Istanbul, en 2005, face au Milan AC, en finale de la C1. Mené 3-0 à la mi-temps, Liverpool était revenu à 3-3 en moins de dix minutes, avant de l'emporter aux tirs au but. Les Reds avaient soulevé ce soir là leur cinquième et dernière Ligue des champions à ce jour. Quatorze ans plus tard, un nouveau miracle a eu lieu. Un bon signe avant la finale à Madrid, dans trois semaines ? La remontée de ce mardi entre, en tout cas, dans l'histoire du club de la Mersey.

Nouveau crash pour le Barça

La qualification de Liverpool est d'autant plus mémorable qu'elle l'est face au Barça, favori annoncé du dernier carré. En quête du triplé championnat-coupe-C1, les Barcelonais s'étaient ouverts la voie pour la finale lors du match aller, emmenés par un Lionel Messi des grands soirs. Mais contre toute attente, les Catalans se sont faits reprendre, et même éliminer. Pourtant, les hommes de Valverde étaient prévenus. La saison dernière, déjà, ils s'étaient faits sortir par l'AS Rome (3-0), en quarts de finale, malgré leur victoire à l'aller (4-1). Ce qui en fait le premier club de l'histoire à se faire éliminer à deux reprises lorsqu'il compte trois buts d'avance (ou plus) à l'issue du match aller. Historique...