Supporters Liverpool 1:42
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Martin Lange, édité par Gauthier Delomez
Alors que le Real Madrid et Liverpool se retrouvent ce mardi soir en Ligue des champions, neuf mois après les incidents du Stade de France, les supporters des Reds restent amers du traitement des autorités, qui avaient pointé du doigt à tort, leur responsabilité. Europe 1 a rencontré l'un d'entre eux, qui ne pardonne toujours pas.

Un fiasco d'organisation qu'ils ne pardonnent toujours pas aux autorités. Neuf mois après les incidents au Stade de France, en marge de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool (à suivre en direct et en intégralité dans Europe 1 Sport), les supporters des Reds restent très amer, alors que les deux clubs se retrouvent ce mardi soir en C1. "C'est le pire souvenir que j'ai d'une soirée européenne", lance Rodolfo, membre du fan club français du club anglais, qui était présent à Saint-Denis le 28 mai 2022 avec une amie.

Au micro d'Europe 1, ce fan des Reds de Liverpool dit avoir vu les portes du stade fermées, des familles prises au piège et certaines agressées devant des policiers dépassés.

"Une pilule difficile à avaler"

"J'ai eu la chance de suivre Liverpool en Europe, et franchement je n'ai jamais vu ça", enchérit ce supporter. "Ça a été complètement gâché par les autorités. Pour moi, ça a été une pilule difficile à avaler", concède Rodolfo. Celui-ci se souvient que dès le lendemain des débordements, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a pointé du doigt les supporters de Liverpool, qui auraient eu recours à de faux billets.

Une version contredite par l'enquête indépendante diligentée par l'UEFA, qui met en exergue, elle, la responsabilité des autorités françaises, l'absence de supervision ou encore une approche erronée qui faisait des fans des Reds une potentielle menace. Neuf mois plus tard, ces supporters réclament toujours des excuses. Deux courriers ont été adressés à Emmanuel Macron, pour l'instant sans réponse.

Ce week-end, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a assuré dimanche à Courchevel que la France avait "tiré toutes les leçons" du fiasco d'organisation, à quelques mois de la Coupe du monde rugby en France et à plus d'un an des Jeux olympiques de Paris 2024.