Ligue des champions : pour Lyon, tout se jouera en Ukraine

Anthony Lopes et les Lyonnais sont passés tout près de la qualification, mardi soir.
Anthony Lopes et les Lyonnais sont passés tout près de la qualification, mardi soir. © ROMAIN LAFABREGUE / AFP
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L'OL a mené deux fois contre Manchester City mais a fini par concéder le nul. La qualification se jouera sur le terrain du Chakhtior Donetsk, le 12 décembre.

Quel incroyable parcours que celui de l'Olympique lyonnais dans cette Ligue des champions 2018-19. L'OL, qui avait déjà battu Manchester City en septembre, a bien failli refaire le coup, mardi soir, au Groupama Stadium. Les joueurs de Bruno Genesio, aussi inspirés que leur entraîneur, ont mené à deux reprises mais City, réactif, est revenu deux fois au score, pour arracher un match nul synonyme de qualification (2-2), pour eux. Car pour l'OL, il faudra attendre. S'il a longtemps été en position de se qualifier pour les huitièmes de finale - pour la Ligue Europa, c'est fait -, un but dans le temps supplémentaire du Chakhtior Donetsk sur le terrain d'Hoffenheim (victoire 3-2) est revenu rebattre les cartes. Les Ukrainiens sont à nouveau dans le coup et il faudra aux Lyonnais se rendre en Ukraine, le mercredi 12 décembre prochain, avec l'obligation de ne pas perdre.

Maladresse et malchances. Comme lors du match aller, Bruno Genesio avait choisir de titulariser Maxwel Cornet, préféré à Bertrand Traoré en attaque, avec Nabil Fekir en soutien. Si le champion du monde tricolore, de retour d'une blessure aux adducteurs, a été très discret, l'international ivoirien, déjà buteur lors du match aller (2-1), n'a lui pas tardé à donner raison à son coach, si souvent décrié, mais dont Pep Guardiola himself a loué les qualités. C'est simple, l'attaquant de l'OL a été dans tous les bons coups de son équipe en première période.

Après avoir vu sa tête repoussée (4e), l'ancien Messin a adressé un centre parfait pour Memphis Depay, lequel a gâché l'occasion en tentant une reprise aérienne de l'intérieur du pied (13e). Ce fut ensuite à Cornet lui-même de gaspiller, avec un mauvais choix, un contrôle plutôt qu'une frappe, sur un centre de Ferland Mendy (29e). En revanche, peu avant la pause (43e), Cornet fit le bon choix, celui de la volée acrobatique, sur un centre de Depay. Mais le cuir fut repoussé par le montant gauche d'Ederson. L'OL était alors bien plus fringant que son adversaire du soir, qui évoluait avant tout en contre.

Cornet sur un nuage. Cornet, qui avait tout fait sauf marquer en première période, corrigea le tir et régla la mire peu après la reprise. Décalé sur le côté droit de la surface, il adressa un tir enroulé du plus effet qui vint mourir dans le petit filet opposé d'Ederson (1-0, 55e). Sept minutes plus tard, l'OL vit City revenir au score sur un coup de tête d'Aymeric Laporte, appliqué (1-1, 62e). Alors que les débats s'étaient équilibrés, Cornet fit encore parler la poudre. Bien lancé par Depay, l'Ivoirien est venu glisser le ballon sous le ventre d'Ederson pour le but du 2-1 (81e).

Le Groupama Stadium n'eut pas le temps de hurler sa joie que "Kun" Agüero, qui avait déjà bien failli marquer de tête plus tôt dans la rencontre (58e), vint placer son petit mètre 72 devant les géants lyonnais pour tromper Lopes d'une tête croisée (83e). City semblait s'être mis sur la mode "réaction". La fin de match ne changea rien à l'affaire de ce match, Lyon ayant tout donné et City ayant ce qu'il voulait, à savoir le point du match nul qui lui garantissait son billet pour les huitièmes de finale.

"Satisfaits mais frustrés". "On est quand même satisfaits du contenu mais frustrés de ne pas avoir la qualification au bout", a admis Bruno Genesio au micro de RMC Sport. "Je pense qu'on a des occasions pour ouvrir le score mais c'est du foot, on ne peut pas toujours convertir." Une fois de plus, et comme après ses matches nuls contre Hoffenheim (3-3 avec un but allemand dans le temps supplémentaire puis 2-2 à domicile à onze contre dix après avoir mené 2-0), l'OL peut nourrir de sérieux regrets. Espérons maintenant pour les Gones que ceux-ci ne seront que de l'histoire ancienne au moment du coup de sifflet final, dans deux semaines, en Ukraine…