La joie de Kylian Mbappé, auteur d'un triplé contre le Barça. 8:12
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Le PSG a écrasé le Barça au Camp Nou, mardi soir en huitième de finale aller de la Ligue des champions (4-1). Si nos consultants ont salué la performance parisienne, ils ont aussi souligné les faiblesses des Blaugranas, à des années-lumière de l’équipe dominante d’il y a quelques années.
DÉCRYPTAGE

Le PSG a vécu une soirée de rêve. En écrasant le FC Barcelone (4-1), en Catalogne, les Parisiens ont frappé fort en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Portés par un immense Kylian Mbappé, auteur d’un triplé, les champions de France en titre sont même devenus la première équipe tricolore à s’imposer au Camp Nou en C1. 

"Sur ce match-là, on a vu la différence entre une équipe qui est prête, avec une tactique et un fond de jeu, et une équipe perdue et déboussolée avec des tauliers à la peine", a résumé Jimmy Algerino, l’ancien latéral du PSG, lors du débrief de la rencontre sur Europe 1. Car si nos consultants ont salué la grosse performance parisienne, ils ont également souligné les carences du Barça, devenu l’ombre du géant qu’il était encore il y a quelques années. 

"Longtemps qu’on n’avait pas vu le PSG avec de belles intentions" 

Si le PSG l’a emporté aussi largement, il le doit avant tout à un match accompli collectivement. "On a vu un PSG qui était dans le vrai, que ce soit tactiquement, physiquement, techniquement et dans l’état d’esprit. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu le PSG avec de belles intentions", a salué Laurent Fournier, l’ancien milieu et ex-coach du club parisien. Car effectivement, le PSG a sans aucun doute joué son plus beau football depuis le début de la saison. 

Une performance à mettre au crédit du nouvel entraîneur, l’Argentin Mauricio Pochettino, arrivé en janvier en remplacement de Thomas Tuchel. "Pochettino a très bien préparé le match. Les choix de mettre Kean titulaire à la place de Sarabia (en attaque), ou de mettre Verratti en numéro 10, ont été payants", a estimé Jimmy Algerino. "Il va avoir la main sur l’effectif et va pouvoir faire des choix forts pour montrer à tout le monde qu’il faudra être bon pour pouvoir jouer", a-t-il poursuivi. 

Et Guy Roux de conclure, enthousiaste : "Il n’y a pas eu de PSG comme ça depuis le Final 8, l’été dernier, et encore. En tout cas, j’ai pris mon pied !"

"Le Barça est en train de chuter au fond du précipice" 

Si la victoire parisienne ne souffre d’aucune contestation, elle reste toutefois à relativiser par le niveau, par moment affligeant, proposé par le FC Barcelone. S’il reste des cadres de la grande époque de Pep Guardiola - comme Lionel Messi, Sergio Busquets et Gérard Piqué -, le Barça s’éloigne chaque année des meilleures équipes européennes. "Je n’ai jamais vu une équipe espagnole être aussi faible techniquement", a tranché sévèrement Laurent Fournier. 

"Le PSG a réalisé une grande performance européenne, mais ce n’est pas un énorme exploit parce que ce Barça avait ce soir un niveau défensif d’une équipe de bas de tableau de Ligue 1. Piqué n’aurait jamais dû être titulaire ce soir (il revenait de blessure et n’avait pas joué depuis trois mois, ndlr)", a appuyé Jean-François Pérès, chef du service des sports d’Europe 1. 

Cette nouvelle humiliation pour le Barça - après le terrible 8-2 encaissé en quart de finale face au Bayern l’été dernier et les éliminations traumatisantes face à l'AS Roma il y a trois ans (2-0, 0-3) et Liverpool il y a deux ans (3-0, 0-4) -, sonne comme une fin de cycle. "Le Barça est en train de chuter au fond du précipice, la pente est dangereuse. C’est un club qui est totalement à reconstruire", a conclu Jean-François Pérès. A moins d’une improbable "remontada" lors du match retour, comme il y a quatre ans…