Ligue 1 : PSG-Monaco, un match déjà décisif pour le titre ?

Avant de recevoir l'AS Monaco dimanche, le PSG de Blaise Matuidi est 3e de Ligue 1, à trois points de son adversaire du soir.
Avant de recevoir l'AS Monaco dimanche, le PSG de Blaise Matuidi est 3e de Ligue 1, à trois points de son adversaire du soir. © VALERY HACHE / AFP
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et Julien Froment
Le Paris SG accuse un retard de trois points sur le leader monégasque, qu’il reçoit dimanche soir en clôture de la 22ème journée de Ligue 1. En cas de défaite, le championnat serait-il déjà plié ?

Attention, choc au sommet. Dimanche soir, le Paris Saint-Germain, 3e avec 45 points, reçoit l’AS Monaco, en tête du championnat avec 48 points. Sans faire offense à l’OGC Nice, en perte de vitesse depuis le début de l’année, le titre se jouera probablement entre ces deux équipes. Dès la 22ème journée ?

"Non, la Ligue de champions risque d’être le juge de paix"

Par Julien Froment

L’affiche a beau être alléchante et les enjeux immenses, ce Paris Saint-Germain-AS Monaco ne devrait pas déterminer le futur vainqueur du championnat de France. Après ce match, il restera encore 16 journées à disputer et donc 48 points à délivrer. Et même dans le cas où le PSG serait battu dimanche soir, même avec six points de retard, les Parisiens auront le temps de se refaire la cerise d’ici mai.
Surtout, les deux équipes sont encore engagées en Ligue des champions et celle-ci pourrait bien être le juge de paix. Sans faire offense au PSG, sa route devrait s’arrêter – à moins d’un immense exploit - en huitième de finale contre le FC Barcelone. En revanche pour le club princier, compte tenu de la forme du moment, battre Manchester City et sa défense en gruyère ne semble pas insurmontable. Si Monaco parvient à attendre les quarts de finale, le club du Rocher pourrait revoir ses priorités.
Alors, oui, Monaco a un calendrier plus facile que le PSG sur les phases retour, mais il n’est pas à l’abri de connaître un trou d’air, comme les Parisiens ont connu fin novembre, début décembre par exemple. Nice, qu’on oublie un peu, est encore en course, Lyon revient également fort. Bref, la Ligue 1 sera loin d’être jouée dimanche soir. Enfin, un championnat de France plié le 30 janvier 2017, au soir de la 22e journée ? Même le Paris "all star" Saint-Germain de Laurent Blanc, Zlatan et consorts, avait dû attendre le 13 mars et la 30e journée pour soulever le titre

"Oui, le vainqueur prendra un ascendant psychologique déterminant"

Par Thibauld Mathieu
Certaines rencontres valent bien plus que trois points. Ce PSG-Monaco en fait partie. "C'est un peu comme une petite finale", ne s’est d’ailleurs pas trompé le capitaine parisien Thiago Silva. En cas de défaite dimanche, le quadruple champion de France n’aurait pas six points mais bien sept à rattraper sur son adversaire du soir, tant la différence de buts de l’ASM est importante (+43 contre +26).
Qui pourrait, dès lors, arrêter Falcao et sa bande ? La Ligue des champions ? Peu probable. Car à Paris, qui se repose surtout sur Edinson Cavani et ses 20 buts en championnat, Monaco oppose une profondeur de banc et une force collective d’une rare efficacité. Il n'y a qu'à voir la (longue) liste des buteurs de l’ASM en Ligue 1 : Falcao (12 buts), Germain (7), Carrillo (7), Lemar (7), Boschilia (6), Fabinho (5), Bernardo Silva (4), Mbappé (3). C’est une certitude, le club du Rocher a de la ressource et paraît capable de jouer sur les quatre tableaux où il est encore en lice (Ligue 1, Ligue des Champions, Coupe de la Ligue et Coupe de France).
Cette rencontre promet en tout cas de donner un ascendant psychologique déterminant à celui qui en sortira vainqueur. Un coup d’œil au calendrier suffit pour s’apercevoir que les Monégasques se déplaceront à Nice la semaine suivante. Un succès dimanche les placerait dans des conditions mentales optimales pour cet autre grand rendez-vous. Une défaite leur ajouterait au contraire une pression difficile à gérer pour une équipe somme toute inexpérimentée. Nul doute que les Parisiens, qui montrent de belles promesses depuis quelques matches, auraient alors le vent dans le dos…