Les haltérophiles russes passeront bientôt au détecteur de mensonge

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Les haltérophiles se soumettront désormais au détecteur de mensonge en cas de litige après un contrôle antidopage positif. © SCOTT HALLERAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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V. D.-M.
La Fédération russe a annoncé qu’en cas de litige, elle soumettrait les athlètes soupçonnés de dopage à cette procédure. 

Ébranlée par des nombreux scandales de dopage, la Russie semble prête à faire un pas pour endiguer le problème. Mardi, le président de la commission antidopage de la Fédération russe d'haltérophilie, Alexandre Petrov, a ainsi annoncé que les haltérophiles se soumettront désormais au détecteur de mensonge en cas de litige après un contrôle antidopage positif.

Volonté de transparence. "Le cas s'est présenté dans une de nos sélections, quand une de nos sportives a affirmé qu'on lui avait administré des produits dopants" sans qu'elle le sache, a expliqué Alexandre Petrov, cité par l'agence de presse russe R-Sport. "Après cela, la fédération a décidé qu'en cas de litige avec des sportifs, les volontaires se soumettraient au détecteur de mensonge", a-t-il poursuivi. On ne sait pas si l’athlète en question – dont l’identité reste secrète – a été la première à passer sous le révélateur du détecteur.

Samedi, la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF) a confirmé la suspension pour un an des neuf pays, dont la Russie, dont les nouvelles analyses des échantillons des JO-2008 et des JO-2012 ont mis en évidence au moins trois cas positifs. L'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Bélarus, la Chine, la Moldavie, le Kazakhstan, la Turquie et l'Ukraine sont aussi concernés par cette suspension, qui entrera en vigueur mi-octobre et leur fera louper les championnats du monde d'Anaheim (Etats-Unis), en décembre.

Le détecteur, pas une première dans le sport. En 2015, le coureur cycliste tchèque Roman Kreuziger avait annoncé avoir passé avec succès le test du détecteur de mensonge pour prouver son innocence après l'apparition d'anomalies dans son passeport biologique. L'Agence mondiale antidopage (AMA) et l'Union cycliste internationale (UCI) avaient ensuite renoncé à le poursuivre en raison "nouvelles informations" reçues.

Contrôlé positif au clenbutérol sur le Tour de France 2010, le coureur espagnol Alberto Contador avait immédiatement nié s’être dopé. Pour prouver son innocence, l’Espagnol demande à être soumis à un détecteur de mensonge. Après validation du Tribunal arbitral du Sport, le champion ibérique avait effectué ces tests. Mais le détecteur de mensonges n’avait pas suffi à sauver Alberto Contador, convaincu de dopage dans cette affaire et destitué de son maillot jaune dans la Grande boucle 2010.