Le journal de l'Euro 2016 : que vaut l'Albanie, futur adversaire des Bleus ?

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Christophe Lamarre avec J.R. , modifié à
L'équipe de France affrontera la sélection des Balkans au premier tour le 15 juin prochain, au stade Vélodrome. 

Ce n'est pas l'équipe la plus connue de l'Euro. L'Albanie, pour sa première participation à la compétition, affrontera l'équipe de France au premier tour, le 15 juin prochain au stade Vélodrome. Focus sur cet adversaire, pas forcément réputé sur le papier, mais qui a tenu en échec puis battu les Bleus lors des deux dernières confrontations directes.

Un match chargé d'émotion pour Lorik Cana. France-Albanie, le match est forcément particulier pour un joueur : Lorik Cana. L'ancien Parisien et Marseillais, qui a passé une grande partie de sa carrière dans l'hexagone, évolue aujourd'hui au FC Nantes. Lorik Cana, qui affrontera donc son pays d'adoption, ne pouvait rêver mieux.  "C'est particulier. Dès mon plus jeune âge j'ai choisi de représenter mon pays. Pour moi, c'est un clin d'œil du destin. Je me languis que le mois de juin arrive", a-t-il expliqué.

Participer à l'Euro, déjà une victoire. Mais l'équipe des Balkans ne se résume pas au seul Lorik Cana. Loïc Tregourès, chercheur spécialiste de l'Albanie, détaille les forces et les faiblesses de cette sélection. Première analyse : cette participation à l'Euro est déjà un immense succès pour ce petit pays.  "Dans un groupe très difficile, avec la Serbie, le Portugal et le Danemark, l'équipe a réussi à déjoué les pronostics. C'est un succès très important, mais c'est la fin d'un cycle. On espère désormais que l'Albanie ne sera plus le parent pauvre du football des Balkans", soutient le chercheur.

La France avait été surprise deux fois. Mais dès lors, l'Albanie peut-elle créer la surprise ? "Il faut prendre étape par étape. C'est déjà bien de participer et de prendre de l'expérience. L'objectif est de progresser. Ce sera difficile de se qualifier pour les 8e. Mais l'équipe de France n'a pas gagné ses deux derniers matches contre l'Albanie, avec un match nul (1-1 en France en novembre 2014, ndlr) et une défaite (1-0 en Albanie en juin 2015, ndlr)", rappelle Loïc Tregourès.

Pas de star, mais un sacré mental. L'Albanie, sans grande star dans son effectif, s'appuie surtout sur un collectif soudé et mentalement très costaud. "L'Albanie connaît ses qualités comme ses limites. Elle ne dispose pas d'un joueur de classe internationale, mais il ne faut pas la sous-estimer, comme l'avait fait la France. Les Albanais compensent leur déficit technique ou physique par un mental à toute épreuve. L'équipe joue avec le cœur, l'esprit patriotique. C'est quelque chose qu'on avait vu avec les Croates dans les années 1990."