Le PSG a subi sa seconde défaite de suite à domicile après avoir perdu contre l'Olympique lyonnais (1-0) lors de la 29e journée de Ligue 1 10:55
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Jean-Baptiste Sarrazin, avec AFP , modifié à
Alors que le Paris Saint-Germain a concédé sa seconde défaite de suite au Parc des Princes après la défaite contre l'Olympique lyonnais en clôture de la 29e journée, les consultants d'"Europe 1 Sport" se sont interrogés sur la fin de saison des Parisiens. Le PSG peut-il totalement craquer et perdre son titre de champion de France ?

Le Paris Saint-Germain peut-il totalement s'écrouler ? Les hommes de Christophe Galtier se rêvaient grand d'Europe, ils vont devoir batailler pour rester roi de France : Lionel Messi, symbole de la politique "bling-bling" du club, incarne le mal-être actuel du club français. Crime de lèse-majesté, le septuple Ballon d'Or a encore été sifflé dimanche avant même la défaite contre Lyon (1-0), comme il l'avait été l'an dernier après l'élimination en huitièmes de finale de Ligue des champions. Une situation inquiétante débattue dans l'émission Europe 1 Sport (tous les soirs de 20 heures à 23 heures en direct sur Europe 1).

"Je ne pense pas que le PSG perde le titre. Le calendrier reste plus favorable au Paris Saint-Germain qu'aux autres équipes même s'il y aura un match décisif contre Lens dans 15 jours", a argumenté Alain Roche au micro de Lionel Rosso. Mais le PSG doit aussi faire face à d'autres problèmes en interne qui pourraient ternir la fin de saison du club. Brillant avant la Coupe du monde, Messi l'est bien moins avec le maillot rouge et bleu depuis qu'il a enfin remporté le Graal, à sa cinquième tentative, contre la France de Kylian Mbappé.

Baisse de salaire

"L'Argentine était un havre de paix pour Leo. Un endroit pour se sentir en sécurité. Au PSG, il a perdu cette condition, après le fiasco de la Ligue des champions. Mbappé est Dieu dans le club mais l'homme de Rosario ne fait pas l'unanimité", affirme le quotidien sportif barcelonais Mundo Deportivo. Au sein de la direction parisienne, la question se pose de conserver un joueur qui aura 36 ans à la fin de son contrat, qui pèse de 40 millions d'euros par an sur la masse salariale d'un club surveillé de près par le fair play financier.

De source interne, le club pourrait proposer une légère baisse de salaire à son N.30, ce qui l'inciterait à partir. Plusieurs destinations s'offrent à lui, entre retourner à Barcelone, qui en rêve mais n'a pas les moyens de s'aligner financièrement, rejoindre son rival Cristiano Ronaldo pour un contrat plaqué or en Arabie Saoudite, ou faire parler de la MLS nord-américaine à l'Inter Miami. Mais l'avenir de l'Argentin n'est pas le seul point d'interrogation du PSG.

"Christophe va y arriver"

L'entraîneur Christophe Galtier s'éloigne d'un maintien à son poste à mesure que les prestations de son équipe se dégradent. Après avoir longtemps protégé ses joueurs dans sa communication, le technicien a regretté la "résignation" qui gagne son équipe et évoqué la "colère froide" qui le gagne à faire ce constat. "Il faut vite réagir, ne pas croire que les choses vont se faire de manière naturelle".

"Tout le monde, je dis bien tout le monde, à partir de moi, doit prendre conscience de la situation et du travail qu'on a à fournir" car le titre n'est plus garanti, malgré six points d'avance sur Lens et Marseille, à neuf journées de la fin. Le coach a reçu le soutien de son ami Laurent Blanc, avec qui il fut champion d'Europe Espoirs en 1988. "Christophe va y arriver", assure l'entraîneur lyonnais, notamment "parce qu'à un moment donné l'orgueil des joueurs prend le dessus. Paris est en plein dans ce moment un peu délicat, mais ça va revenir".

Mais pour Alain Roche, "les joueurs vont désormais se gérer seuls". L'ancien international tricolore ne "pense plus que Christophe Galtier ait un discours fédérateur". Les Qataris vont également devoir se tourner vers la saison prochaine pour constituer l'effectif. Outre Lionel Messi, le cas de Sergio Ramos va aussi être mis sur la table. "Il est nécessaire qu'il revienne pour essayer d'équilibrer" la défense, a estimé Alain Roche.