Le propriétaire de Biarritz (Pro D2) a invoqué "le pardon", lundi, pour justifier le recrutement du pilier droit international Mohammed Haouas, condamné vendredi, pour la deuxième fois en moins de deux mois, à une peine de prison ferme pour violences. Alors que l'ex-joueur de Montpellier, refusé par Clermont où il avait signé un contrat, s'est engagé avec Biarritz pour les deux prochaines saisons, Louis-Vincent Gave reconnaît, dans une lettre adressée aux supporters du BO, avoir reçu de nombreux messages de désapprobation après une décision qui "a choqué certains".
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Vers une peine aménagé ?
Le dirigeant écrit comprendre "le désarroi de certains supporters mais ne le partage pas", ajoutant que "parmi les fondations de notre société, la plus importante est celle du pardon". "Avant de recruter Mohammed, nous avons parlé à son épouse qui nous a dit : 'merci du fond du cœur de nous donner une chance de pouvoir faire un nouveau départ'". Avant d'être condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Montpellier à 18 mois de prison, dont neuf ferme, pour une bagarre remontant à près de 10 ans, Haouas avait déjà été condamné en mai, par le même tribunal, à un an ferme pour avoir frappé sa femme devant le centre commercial où elle travaille.
Le cumul des deux peines rendant son incarcération possible, son avocat Me Marc Gallix a annoncé dès vendredi son intention de faire appel. Il espère ainsi que son client pourra purger la première sous une forme aménagée (bracelet électronique ou libération conditionnelle parentale), le temps que la cour d'appel se prononce sur la deuxième.
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Un dossier judiciaire transféré
Conséquence de son prochain déménagement sur la côte basque, le dossier judiciaire du joueur "va être transféré au juge d'application des peines de Bayonne", a indiqué Me Gallix lundi à l'AFP, confirmant une information du site Métropolitain. "Le juge compétent pour statuer sur l'aménagement de peine est le juge du tribunal judiciaire où réside la personne condamnée", a-t-il expliqué.
Avant de signer avec Biarritz, le pilier international (16 sélections) de 29 ans s'était engagé pour trois ans avec Clermont mais ses démêlés avec la justice ont poussé le club auvergnat à tout faire pour casser son contrat. Le conseil des Prud'hommes s'était opposé, la semaine dernière, à la suspension de son contrat de travail mais l'ASM et Haouas ont finalement trouvé un accord financier pour se séparer, selon le quotidien L'Équipe.