Le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas est arrivé dans le club lyonnais en 1987, il ne l'a plus quitté depuis 13:20
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Jean-Baptiste Sarrazin, avec Jacques Vendroux , modifié à
À cœur ouvert, le président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas s'est confié au micro de Jacques Vendroux dans les "Décideurs du Sport". Membre du Comex, l'emblématique dirigeant est revenu sur son livre autobiographique intitulé "Chaque jour se réinventer". Sur Europe 1, il se confie sur son parcours hors normes.

Persévérance. S'il y a avait un leitmotiv dans le vocabulaire de Jean-Michel Aulas, les plus proches fidèles du président de l'Olympique lyonnais s'accorderaient sur ce nom féminin. Interrogé par Jacques Vendroux dans les Décideurs du Sport (tous les jeudis soirs à partir de 20 heures), le mythique dirigeant de football a évoqué son livre récemment publié et intitulé Chaque jour se réinventer, co-écrit avec Olivier Blanc, et dans lequel il revient sur son parcours professionnel, de ses études à la prise en mains du club rhodanien.

Militants trotskistes, les parents de Jean-Michel Aulas l'influencent durant sa jeunesse. Étudiant impliqué activement dans les manifestations de mai 1968, il se prend de passion pour l'informatique. C'est ainsi qu'il crée sa première société d’informatique à 20 ans. Un premier pas dans le monde de l'entrepreneuriat qui lui permettra, par la suite, de voler de succès en succès pour finalement l’amener sur le chemin de la présidence de l’Olympique lyonnais en 1987.

"Interdit d'interdire"

Pour celui issu de la classe moyenne, toute expérience est bonne à prendre. Volontaire, dévoué, et travailleur acharné, Jean-Michel Aulas saisit les opportunités qui se présentent à lui. Il l'assure, l'actuel président du groupe OL voulait faire "quelque chose de différent de (ses) parents". Le conformisme ne lui correspond aucunement. Jean-Michel Aulas est un aventurier, assoiffé de découvertes. Il a envie d'apprendre. C'est d'ailleurs un des messages qu'il souhaite faire passer à la jeunesse à travers son récit : "Donner aux jeunes l'envie d'avoir envie."

Pour Jean-Michel Aulas, l'envie prend forme dans l'apprentissage. Apprendre, découvrir, reproduire, voilà que le jeune entrepreneur prend son envol pour les États-Unis. "On est dans un moment où l'informatique se développe. C'est l'informatique de Bill Gates. On est passé des grandes structures informatiques à de petites structures individuelles où chacun peut développer son programme", justifie-t-il quant à son choix de destinations dans Les Décideurs du Sport. Outre-Atlantique, le jeune loup rencontre et échange avec ses homologues Américains, chez qui il trouve de grandes sources d'inspiration. "Je suis allé rencontrer un très grand chef d'entreprise qui était à l'époque patron de 300 ou 400 salariés", se remémore-t-il. C'est le début de la Cegid, une entreprise de logiciels que l'homme d'affaires décide de créer.

Premier pied dans le football

Outre sa passion pour l'informatique, le natif de L'Arbresle, dans le Rhône, s'adonne à la pratique sportive et notamment au handball, sport dans lequel il évolue pendant "cinq ans au niveau le plus haut." Un statut qui ouvre plusieurs portes au jeune ambitieux. "J'ai eu la chance de rencontrer tous les grands patrons du football de l'époque. Je suis allé voir Claude Berri qui était client de ma société d'informatique", relate le principal intéressé dans Les Décideurs du Sport.

C'est en 1987, un peu par hasard, que Jean-Michel Aulas fait ses débuts dans le monde footballistique. Au détour d'une rencontre avec Bernard Tapie, le dirigeant d'entreprise est rattaché au club lyonnais pour tenter de redynamiser le club. Un choix payant, puisque 35 ans plus tard, la holding OL continue d'affirmer sa puissance. Finalement, Jean-Michel Aulas résume mieux que quiconque sa carrière : "J'ai réussi sans aucune compétence". Un parcours mêlant audace et persévérance que l'emblématique dirigeant a su rondement concilier. "L'entreprise c'est comme le football", conclut le président lyonnais.