France-Uruguay : un match pour rebondir

Didier Deschamps entraînement équipe de France Bleus FRANCK FIFE / AFP 1280
Didier Deschamps et les Bleus doivent se reprendre mardi, contre l'Uruguay. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les Bleus, nettement dominés aux Pays-Bas (2-0), affrontent l’Uruguay en amical, mardi soir au Stade de France (21h). Une rencontre pour oublier ce match raté et bien finir l’année 2018.

La fête est bel et bien finie. Les champions du monde sont redescendus sur terre vendredi dernier, avec une défaite nette aux Pays-Bas (2-0) en Ligue des nations. Les Bleus, passés totalement à côté de leur match, n'accéderont pas au dernier carré de la compétition, éliminés par le nul obtenu par les Oranje en Allemagne lundi (2-2). Mais les hommes de Didier Deschamps ont l’occasion de rebondir dès mardi soir, contre l’Uruguay en amical.

"La prestation était inquiétante. Il n'y avait rien à tirer de ce match, on est dans l'obligation de réagir au plus vite et ça vient mardi", a convenu Kylian Mbappé, interrogé dimanche en conférence de presse. Pour oublier ce rendez-vous raté, les Bleus passeront un test idéal face à la toujours redoutable Celeste d’Edinson Cavani, qu’ils avaient battue en quarts de finale à la Coupe du monde (2-0).

>> La rencontre Uruguay-France est à suivre en direct sur Europe1.fr, mardi à partir de 21h

  • Retrouver l’esprit du Mondial

Mardi, les champions du monde seraient bien inspirés de retrouver les atouts qui ont contribué à leur sacre en Russie : une organisation sans faille, une solidarité défensive de tous les instants et des attaquants redoutables et chirurgicaux. Car aux Pays-Bas, les Bleus n’ont mis aucun de ces ingrédients. "Les Pays-Bas ont très bien joué (vendredi) soir, ils nous ont surtout dominé dans les duels, alors que normalement c'est notre force première, on est solide", a constaté le milieu de terrain Moussa Sissoko.

L’opposition face à l’Uruguay, sera à ce titre, une belle occasion de mettre le bleu de chauffe. La "Celeste" est en effet réputée pour sa force défensive et, surtout, pour son goût du combat, à l’image de l’attaquant du PSG Edinson Cavani, toujours prompt à déployer de gros efforts pour le collectif. "C'est un match amical contre une équipe qui ne considère aucun match comme amical. Ça va être important de tout de suite se mettre dans le rythme, répondre dans les duels, faire plaisir à tout le monde en gagnant, en proposant du beau jeu et en montrant notre meilleur visage", a résumé Kylian Mbappé.

  • Pavard, Kimpembe, Giroud… des joueurs sous pression

Hormis Hugo Lloris, impeccable dans les buts, les Bleus alignés aux Pays-Bas ont tous raté leur match. Les cadres, comme Raphaël Varane, N’Golo Kanté, Kylian Mbappé ou Antoine Griezmann, ne sont cependant pas remis en cause. D’autres joueurs, en revanche, joueront gros face à l’Uruguay (si Didier Deschamps les fait jouer). Benjamin Pavard, encore en difficulté vendredi soir, inquiète depuis plusieurs mois. Il devrait tout de même débuter d'entrée mardi soir. 

En défense centrale, Presnel Kimpembe n'a toujours pas profité de la blessure de Samuel Umtiti pour s'imposer comme une alternative crédible. Conséquence : Didier Deschamps pourrait être tenté d'aligner ses "soldats" Adil Rami et Mamadou Sakho contre l'Uruguay. Au milieu de terrain, Tanguy Ndombele devrait être préféré à Steven Nzonzi, fautif sur l’ouverture du score des Néerlandais. Au Lyonnais de saisir sa chance. Enfin, le "cas" Olivier Giroud sera, comme souvent, remis sur la table en cas de mauvaise performance contre l’Uruguay. Un but permettrait à l’attaquant de Chelsea de s’offrir un peu de répit.

  • S’éviter une grosse remise en question

Didier Deschamps a, jusqu’ici, continué à accorder sa confiance au groupe vainqueur en Russie, malgré les débuts de saison compliqués de certains champions du monde (Pavard, Sidibé, Giroud…). "C'est arrivé que des joueurs soient ponctuellement un peu moins bien dans un club, ça peut durer un mois ou deux. Je ne vais pas changer d'opinion sur eux", s’était justifié "DD" lors de l’annonce de la liste, début novembre.

"Après, si ça perdure, à moi de juger du niveau de ces joueurs-là", a-t-il toutefois prévenu, comme une mise en garde à ses joueurs. Une deuxième défaite d’affilée pourrait donc inciter le sélectionneur à faire fi des statuts et à ouvrir, progressivement, la porte à la concurrence. Aux présents de les faire patienter sur le palier.