La ministre des Sports Roxana Maracineanu espère que les stades pourront accueillir au moins 5.000 personnes d'ici le mois de juillet. 5:15
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Julien Froment , modifié à
La ministre des sports Roxana Maracineanu était l’invitée de Lionel Rosso dans l’émission Europe 1 Sport. Elle confirme que des matches amicaux pourront avoir lieu au mois de juillet, en public, mais dans le strict respect des mesures annoncées par le Premier ministre Edouard Philippe.
INTERVIEW

Les championnats de France professionnels ne reprendront pas, mais il sera possible d’organiser des matches amicaux. Tel est le message, un brin contradictoire, de la ministre des sports Roxana Maracineanu sur Europe 1.  "Notre ambition c’est de sécuriser la reprise des compétitions avec du public, si possible dans la limite annoncée, c’est-à-dire moins de 5.000 personnes. Il faudra voir comment ce nombre pourra évoluer, avec la circulation du virus en France", prévient-elle, en référence à la jauge imposée par le Premier Ministre Edouard Philippe, le 29 avril dernier.

"On peut aussi essayer de voir si dans le monde professionnel, qu’il y ait peut-être des rencontres amicales possibles, dès la fin juillet, voire avant."

La jauge de 5.000 spectateurs peut encore évoluer

Des matches amicaux au mois de juillet devant grand maximum 5.000 spectateurs, et peut-être même plus. "S’il y a moins de personnes malades, hospitalisées, on ne va pas s’imposer un chiffre quelconque. Bien sûr, en juillet, s'il est possible de rejouer, on ne va pas rester à rouvrir les stades et laisser la pelouse pousser. Aujourd’hui, c’est le chiffre de 5.000 qui prévaut. C’est comme pour tout, au fur et à mesure, les choses évoluent, personne ne s’attendait il y a encore quelques semaines qu’on puisse proposer aux collectivités de pouvoir ouvrir leur enceintes."

L’objectif, c’est de pouvoir revenir "progressivement à une normalité qui ne sera pas la normalité d’avant, mais en aura un peu le goût".

"Retrouver un sport avec des supporters"

Alors que les compétitions ou événements sportifs à huis clos semblaient être le dogme retenu par le ministère des Sports, Roxana Maracineanu concède une évolution à ce niveau-là. "Depuis le début ce qui a guidé mon action, c’est de préserver les sportifs. On n’a pas voulu courir de risque pour les sportifs et pour moi, c’était vraiment ça, ma priorité", rappelle-t-elle. "Aujourd’hui, on a envie de se donner les chances d’un sport populaire, de retrouver un sport avec des supporters. A la fin du mois, on espère avec l’évolution de la pandémie et une circulation moindre du virus dans la société, pouvoir vraiment se remettre au contact (du public, ndlr) dans des compétitions amicales, puisque toutes les saisons 2019-2020 ont pris fin par décision des instances."

Des propos qui ne feront qu’augmenter l’incompréhension dans le camp des partisans d’une reprise des championnats sportifs professionnels, et notamment de la Ligue 1, mais Roxana Maracineanu maintient sa position. "C’est la seule proposition (l’arrêt du championnat, ndlr) que j’avais sur la table. Evidemment, quand le Premier Ministre a prononcé son discours, le 29 avril, c’était finalement la meilleure des solutions à ce moment-là, avec les conditions qu’on connaissait en France. Reprendre fin août, c’est responsable."