OM Auxerre football 1:23
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Jean-François Pérès (à Auxerre)
Si les Marseillais sont sortis vainqueurs de cette sixième journée de Ligue 1, la journée a été gâchée par des incidents avant le match, aux abords du stade de l'Abbé-Deschamps, à Auxerre. Des scènes de violences, qui pourraient avoir été déclenchées par une cinquantaine d'hommes, inconnus des deux clubs.

Victoire de Marseille pour la sixième journée de Ligue 1 : 2-0 face à Auxerre. Une victoire tout de même ternie par les incidents d'avant match, des scènes de guérilla urbaine entre supporteurs, tout près du stade de l'Abbé-Deschamps. Les dégâts sont importants. Il était environ 14 h. Malgré quelques provocations, l'atmosphère était plutôt calme jusque-là. Auxerre et Marseille sont deux clubs qui entretiennent plutôt de bonnes relations. Des supporteurs et des familles déjeunaient à l'espace piscine, une brasserie proche des rives de l'Yonne, quand soudain tout a dégénéré.

Faible dispositif de sécurité

 

Un déchaînement de violence inouïe, des cris, des tables qui volent, des ustensiles de cuisine transformés en projectiles ou en armes. Le patron de l'établissement met rapidement sa clientèle, effrayée, à l'abri à l'intérieur. La terrasse est dévastée. Il faudra l'intervention des forces de l'ordre de longues minutes plus tard pour que le calme revienne. Plusieurs blessés légers, des enfants en larmes, des parents sous le choc. Voilà pour les faits.

 

 

Pour ce qui est des responsabilités, c'est une autre affaire. Certes, il y avait des Marseillais et des Auxerrois sur place. Mais on s'interroge, surtout côté policiers, sur la présence d'une cinquantaine d'hommes agressifs, de forte corpulence, habillés de noir, inconnus à Auxerre comme à Marseille. Selon plusieurs sources, ce sont eux qui auraient pu déclencher ces scènes de hooliganisme. Autre point d'interrogation : la minceur du dispositif de sécurité. Seulement 130 policiers contre 400 annoncés dans la semaine. Ce match n'était pas classé à risque. Sans doute à tort.