"C'est tout sauf une surprise", réagit le vice-président d'Amiens au micro d'Europe 1 (photo d'archives). 1:26
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Cyrille de la Morinerie, édité par Antoine Terrel
Vendredi, la Ligue de football professionnel s'est opposée à une Ligue à 22 clubs pour la saison prochaine, une mesure réclamée par Amiens et Toulouse, dont la relégation a été suspendue par le Conseil d'État. "Ils ont tout bricolé pour qu'on ne puisse pas jouer à 22", regrette sur Europe 1 Luigi Mulazzi, vice-président d'Amiens. 

Le feuilleton des relégations en Ligue 1 n'est pas terminé. Réunie vendredi en Conseil d'administration, la Ligue de football professionnel (LFP)  s'est opposée à une Ligue 1 à 22 clubs la saison prochaine, souhaitée par Amiens et Toulouse, initialement relégués en Ligue 2 après la saison tronquée par le coronavirus... mais dont la relégation a été suspendue le 9 juin par le Conseil d'État. 

Dans une ordonnance, ce dernier avait "enjoint" la Ligue, "en lien avec les instances compétentes de la Fédération française de football (FFF), à réexaminer, d'ici au 30 juin 2020, la question du format de la Ligue 1 pour la saison 2020-2021, (...) et d'en tirer les conséquences quant au principe des relégations".

Invité à réagir sur Europe 1 à ce nouveau revers, Luigi Mulazzi, le vice-président d'Amiens, indique qu'il s'y attendait, et fustige l'attitude de la Ligue. "C'est tout sauf une surprise", assure-t-il. "Le Conseil d'État a demandé à ce qu'ils revoient le format. Mais ils ne l'ont pas revu. Ils ont détricoté l'argumentaire. Ils n'ont même pas réfléchi". 

Amiens pourrait à nouveau solliciter le Conseil d'État

Et le dirigeant du club picard de regretter le manque de solidarité de la LFP. "Quand on me parle de famille du football...ce n'est pas une famille, ils ne pensent qu'à eux", dit-il encore. 

 

L'Assemblée générale de la Ligue doit valider mardi cette décision. Puis, vendredi, l'Assemblée fédérale de la FFF devra elle aussi donner son feu vert avant de recueillir la signature de la ministre des sports. De son côté, Amiens prévient qu'il continuera son combat judiciaire et pourrait solliciter à nouveau le Conseil d'État en urgence.