Euro 2016 : pourquoi l’Allemagne va enfin battre l’Italie

La machine allemande est en route. Jusqu'au bout ?
La machine allemande est en route. Jusqu'au bout ? © AFP
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La Mannschaft n’a jamais battu la Nazionale en compétition officielle. Et si les champions du monde en titre mettaient enfin un terme à la malédiction, samedi soir, en demi-finales de l’Euro ?

Gary Lineker avait raison, à une exception près. "Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne", avait dit l'ancien international anglais. Oui, très souvent, mais sauf contre l’Italie. Car la Nazionale, que la Mannschaft affronte samedi soir en demi-finales de l’Euro, est bel et bien sa bête noire. En compétition officielle (Mondial et Euro), les Allemands n’ont ainsi jamais réussi à battre les Transalpins. Le bilan est éloquent : quatre nuls en phase de groupes et quatre défaites en matches à élimination directe, la dernière en date il y a quatre ans, en demi-finales de l’Euro 2012 (2-1). Au Lab Euro, on parie pourtant sur la fin de la malédiction. Et on vous explique pourquoi.

  • L’Allemagne, c’est du solide

Alors oui, l’Italie a impressionné depuis le début de l’Euro en battant la Belgique au premier tour (2-0) et en éliminant l’Espagne (2-0) en huitièmes de finale. Parallèlement à ces performances quatre étoiles contre des adversaires prestigieux, l’Allemagne a vécu un chemin nettement plus tranquille. Après une mise en route délicate mais victorieuse contre l’Ukraine (2-0) puis un match nul poussif contre la Pologne (0-0), la Mannschaft est clairement montée en régime.

Contre l’Irlande du Nord, la courte victoire 1 à 0 n’a pas rendu justice à l’ultra-domination allemande. Ces problèmes de réalisme ont été réglés en huitièmes de finale, avec un net succès, presque trop facile, contre la Slovaquie (3-0). Comme au Mondial 2014, l’Allemagne devient de plus en plus forte au fur et à mesure de la compétition. Et comme elle n’a pas encore réalisé de match référence contre une grosse cylindrée, on voit bien la Mannschaft montrer aux Italiens qui sont les plus forts.

  • Müller va se réveiller

Seul bémol jusqu’ici côté allemand : les méformes de Mario Götze et de Thomas Müller. Pour le premier nommé, le débat semble clos : Julian Draxler, très bon contre la Slovaquie, devrait à nouveau lui être préféré contre l’Italie. Pour Thomas Müller, en revanche, c’est plus problématique. L’attaquant du Bayern, muet depuis le début, n’a toujours pas marqué dans un Euro. Dans le jeu, ce n’est pas beaucoup mieux : il a du mal à se situer sur le terrain, que ce soit dans l’axe ou sur un côté.

Ça ne va pas durer. Nous, on parie que celui qui sort de sa saison la plus prolifique (20 buts en Bundesliga) va se réveiller. Comme son partenaire en club Robert Lewandowski, buteur contre le Portugal. Bon, on ne lui souhaite cependant pas le même résultat que son coéquipier, éliminé après la séance de tirs au but.

  • L’Italie est diminuée

De plus, l’Allemagne s’avance avec un effectif au grand complet. Le sélectionneur Joachim Löw dispose de tous ses joueurs et de l’embarras du choix pour composer son onze de départ. Khedira, Kroos, Özil, Müller, Boateng, Hummels, Neuer : les stars seront toutes là pour prendre leur revanche sur l’Italie, quatre ans après la désillusion en demi-finales de l’Euro.

Surtout qu’en face, les Transalpins ont accumulé les pépins. L’ailier Antonio Candreva est d’ores et déjà forfait après une blessure aux adducteurs, et Thiago Motta est suspendu. Et l’emblématique milieu de terrain Daniele De Rossi, champion du monde en 2006, est plus qu’incertain, touché à la cuisse et à la hanche. Autant de raisons qui nous font dire que cette fois, oui, l’Allemagne va enfin y arriver. Et aura rendez-vous avec la France en demi-finales, forcément.