Euro 2016 : l’Albanie est-elle si nulle ?

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Cana, à droite, ne jouera pas contres les Bleus, la faute à son expulsion contre la Suisse. © MARTIN BUREAU / AFP
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L’équipe de France part largement favorite pour son deuxième match de l’Euro, mercredi, à Marseille. 

Au moment du tirage au sort, l’heure était au soulagement. L’Albanie, que la France affronte mercredi soir à Marseille pour son deuxième match de l’Euro, n’est assurément pas une terreur du foot mondial. Battue par la Suisse lors de la première journée (1-0), l’équipe des Balkans n’a rien à perdre contre l’équipe de France. Mais au juste, est-elle si nulle que ça, l’Albanie ?

 

  • OUI ! Aucune star dans l’équipe

Un effectif limité... et sans Cana. On ne va pas se mentir : l’effectif albanais ne fait (vraiment) pas peur. Quelques joueurs évoluent tout de même dans des grands championnats européens, comme le gardien Etrit Berisha à la Lazio Rome ou le latéral Elseid Hysaj à Naples. Pas vraiment de quoi donner des sueurs froides à Didier Deschamps et ses hommes.

Un joueur est cependant bien connu en France : il s’agit de Lorik Cana. L'ancien Parisien et Marseillais, qui a passé une grande partie de sa carrière dans l'Hexagone, était au FC Nantes la saison dernière. Mais il ne réalisera pas son rêve de fouler la pelouse du Vélodrome contre les Bleus. Expulsé contre la Suisse, Cana est suspendu mercredi. De quoi décevoir de nombreux Marseillais.  

L’inexpérience internationale. Pour l’Albanie, se qualifier pour l’Euro est déjà un exploit. En effet, le petit pays des Balkans vit sa première compétition internationale, cet été en France. Avant de voir plus grand, la sélection albanaise doit d'abord emmagasiner de l’expérience. Une expérience qui, on l’a vu contre la Suisse, a cruellement manqué.

Malgré un match courageux, les Albanais ont manqué trop d’occasions face à une pâle sélection helvétique. En défense, les erreurs se sont également payées cash. Berisha, le gardien, a réalisé plusieurs parades déterminantes, mais il s’est totalement troué sur le but suisse. Au très haut niveau, on ne pardonne rien aux débutants.

  • NON ! "une équipe dont il faut se méfier", prévient Raymond Domenech

Une équipe solide. Si l’Albanie se retrouve à l’Euro, ce n’est pas par hasard. Les hommes du sélectionneur Gianni De Biasi ont ainsi surpris le Portugal en qualifications (1-0), à Lisbonne. Sa principale force, en plus d’une remarquable solidité : "l’esprit de groupe et de sacrifice", de l’aveu même du coach italien. Contre la Suisse, même réduit à 10 après l’expulsion de Cana, ils n’ont ainsi rien lâché, rappelle Raymond Domenech.

"On a vu des Albanais qui, à 10, sans changer pratiquement d'organisation, auraient pu revenir et égaliser contre les Suisses. C'est une équipe qui va être encore gênante, qui va s'accrocher, qui est capable de ressortir. C'est une équipe dont il faut se méfier si on ne la prend pas au sérieux", a prévenu notre consultant.

Ils aiment les Bleus. De toute manière, Didier Deschamps ne risque pas de prendre l’Albanie de haut. Car lors de leur deux dernières confrontations, les Albanais ont posé d’immenses problèmes aux Bleus. L’équipe de France avait d’abord concédé le nul à Rennes, en novembre 2014 (1-1). Puis, en juin 2015, les Bleus avaient été surpris en Albanie, au terme d’une prestation insipide (1-0). Un an plus tard, "DD" a dû le rappeler à ses hommes. Les Bleus ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus.