Euro 2016 : Après le bras d'honneur de Pogba, le doigt d'honneur de Piqué ?

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Et là aussi, Piqué fait un doigt d'honneur ? © Handout / UEFA / AFP
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T.M. avec AFP , modifié à
POLEMIQUE - Pendant l'hymne de l'Espagne, mardi soir face à la Croatie, Gérard Piqué est accusé d'avoir fait un doigt d'honneur. De quoi faire naître une polémique franchement inutile.
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Le Catalan pro-indépendance Gérard Piqué a-t-il fait un doigt d'honneur pendant l'hymne espagnol avant le match Croatie-Espagne à Bordeaux, mardi ? La question agite les réseaux sociaux en Espagne, au point que le joueur a dû se fendre d'un tweet pour démentir.

"J'ai croisé les doigts". "J'ai croisé les doigts durant l'hymne. Arrêtons de chercher des polémiques où il n'y en a pas et essayons de gagner l'Euro tous ensemble", a tweeté le défenseur du FC Barcelone.

Majeur déplié. Pendant l'hymne avant le match, la caméra passe en revue chacun des joueurs alignés en rang d'oignon sur le terrain. Piqué se tient à la gauche du gardien David De Gea, sur les épaules duquel il a passé son bras droit. Lorsque la caméra a passé De Gea, Piqué déplie son majeur et semble faire un doigt d'honneur.

Même Marca prend sa défense. Le journal sportif Marca, pourtant pro Real Madrid, a pris sa défense, en jugeant l'accusation "lamentable" et en assurant qu'il s'agissait d'un geste fait par hasard, ensuite devenu viral sur les réseaux sociaux. Une polémique similaire avait visé mercredi dernier le Français Paul Pogba, accusé d'avoir fait un bras d'honneur aux journalistes pendant France-Albanie, ce qu'il avait démenti. Mais contrairement à celle, anecdotique, qui s'est abattue sur le Français, la polémique prend en Espagne une coloration politique.

Hostilité. Ces derniers mois, Piqué a été sifflé par les supporters espagnols à chaque fois qu'il portait les couleurs de la sélection à cause de ses prises de position en faveur de l'indépendance de la Catalogne. Les images télévisées captées mardi ont déclenché une cascade de réactions en Espagne. Interrogé lundi en conférence de presse sur l'hostilité que lui ont valu ses convictions indépendantistes, Piqué avait répondu : "J'ai toujours dit que la seule manière pour moi de changer cela était mon rendement sur le terrain (...). Le fait de bien jouer, d'évoluer à très haut niveau permet aux gens de se rendre compte que ce n'est que du football, pas une compétition de patriotisme."

L'Espagne ferait mieux de se pencher sur la suite du tournoi, qui s'annonce particulièrement compliquée. La Roja affrontera l'Italie en huitièmes de finale, dans un remake de la finale de l'Euro 2012 (4-0 pour la Roja).