Les Croates ont fait perdre la tête à l'Espagne !

Et la Croatie n'avait même pas Modric.
Et la Croatie n'avait même pas Modric. © AFP
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SENSATIONNEL - La Croatie a créé la sensation en battant l'Espagne (2-1), mardi soir à Bordeaux. Renversants, les Croates finissent premiers du groupe D. Les Espagnols retrouveront l'Italie en huitièmes !

Du football comme on l'aime ! Ce choc entre l’Espagne et la Croatie a tenu toutes ses promesses. Voire plus ! Alors oui, les deux équipes avaient déjà assuré leur qualification, avant même le coup d’envoi. Mais le spectacle qu'elles nous ont offert, mardi soir, à Bordeaux, était tout simplement exceptionnel : gestes techniques, buts, intensité, scénario... tout était parfait ! Les Croates ont fait (très) grosse impression, en remportant la victoire dans les toutes dernières minutes (2-1), mettant fin à une série de 14 matches sans défaite des Espagnols à l'Euro. La Croatie finit donc en tête du groupe D. La Roja, elle, rencontrera l'Italie en huitièmes ! On en salive déjà. Revivez notre Top Lab, un classement non chronologique (et subjectif, évidemment), des moments forts du match, à la sauce Lab Euro.

Le tableau d’affichage

CROATIE 2-1 ESPAGNE (À Bordeaux)

  • But de Morata (7e)
  • But de Kalinic (45e)
  • But de Perisic (87e)

 >> Pour revivre le live classique, c’est ici, pour le live façon Lab Euro, c’est en dessous

1. Décapitation en règle. La Croatie a été tout simplement énorme pendant 90 minutes ! Et Perisic, monstrueux ! En mode matador, le Croate a crucifié De Gea du gauche, après une accélération éclair (87e). La banderille fait mal, très mal à la Roja. Les Croates piquent la tête du groupe à l'Espagne. Et peuvent garder les deux oreilles et la queue du taureau !

2. Super-Suba ! Le football est parfois cruel, et on n'a cru passer tout près d'une grande injustice. D'abord parce que les Croates ne méritaient pas de perdre, d'autre part parce que Sime Vrsaljko n'a absolument pas touché David Silva, dans la surface (70e). Ou alors très peu. Pourtant, c'est bien le point de penalty qui a été désigné. Sergio Ramos a voulu se charger de l'offrande. Mal lui en a pris, car Subasic, certes un peu -voire beaucoup- avancé devant sa ligne, a repoussé la frappe du capitaine de la Roja, vainquant ainsi la malédiction du stade Matmut-Atlantique, où il avait déjà encaissé six buts avec Monaco cette saison.

3. Tiki-taka & Morata. Au début du match, les pop-corns étaient encore chauds, et l'Espagne aussi. Première action, premier but. David Silva glissait dans l'intervalle vers Fabregas. Sur la droite de la surface, le joueur de Chelsea remettait à Morata, à un mètre de la ligne. C'est fluide, c'est technique, bref, c'est beau. Morata plantait son troisième but de la compétition (7e). On pensait alors la Roja intouchable.

4. Ou pourquoi les "Brésiliens de l'Est". Pour faire un grand match, c'est bien connu, il faut deux grandes équipes. Ce soir, elles ont chacune décidé de se mettre sur leur 31, et on ne s'en plaindra pas ! Il n'y a qu'à revoir Perisic enrhumer Juanfran avec un enchaînement passement de jambes-crochet à en faire loucher plus d'un. Puis l'Interiste de centrer depuis la gauche. Kalinic, à la retombée, a lui donné dans la talonnade de l'extérieur du pied - aérienne, en plus ! - permettant à la Croatie de recoller au score (45e). On comprend mieux pourquoi on les appelle les "Brésiliens de l'Est".

5. On respire quand ? Pour vous dire, on n'a même plus assez de doigts pour compter les occases. S'il y en a une qui méritait bien de finir au fond, c'est sans doute celle-là : De Gea se loupait en dosant mal son jeu au pied. Rakitic, à l'affût, dégainait un lob du droit parfait ou presque : transversale-poteau-goal line technology (14e). L'Espagne pouvait respirer. Pas très longtemps, comme nous.

6. Maxi best-of supplément retourné. Pas vraiment gâtés cette saison avec les Girondins, les Bordelais ont largement eu de quoi se rattraper ce soir. Passement de jambes de Perisic (ou Ronaldinho, on ne sait plus), frappe de Jedvaj repoussée par De Gea dans la surface, retourné acrobatique de Pjaca juste à côté du but... Tout ça dans la même action, oui oui (57e). Du début à la fin, on s'est régalé !

7. Et encore... Ah oui, juste en passant, on voulait prévenir les prochains adversaires de la Croatie : la prochaine fois, il y aura Modric en plus. Et Mandzukic. Tremblez !