Parti avec l'échappée du jour, le coureur d'Ineos s'est envolé à 11 km du sommet pour aller chercher sa deuxième victoire sur la Grande Boucle. 0:48
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avec AFP / Crédit photo : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP , modifié à
Ce vendredi, lors de la treizième étape du Tour de France, le Polonais Michal Kwiatkowski s'est imposé en solitaire au sommet du Grand Colombier où Tadej Pogacar a grappillé huit secondes sur le maillot jaune Jonas Vingegaard. L'année dernière, l'étape du 14 juillet avait déjà été remportée par un coureur d'Ineos, le Britannique Tom Pidcock, à l'Alpe d'Huez.

Le Polonais Michal Kwiatkowski a remporté la 13e étape du Tour de France en s'imposant en solitaire vendredi au sommet du Grand Colombier où Tadej Pogacar a grappillé huit secondes sur le maillot jaune Jonas Vingegaard. Parti avec l'échappée du jour, le coureur d'Ineos s'est envolé à 11 km du sommet pour aller chercher sa deuxième victoire sur la Grande Boucle avec 47 secondes d'avance sur le Belge Maxim van Gils et 50 sur Tadej Pogacar.

Attaquant à 500 mètres de l'arrivée, Pogacar a devancé son rival danois Jonas Vingegaard de quatre secondes, alors que son équipe UAE a emmené le peloton pendant toute la journée. Avec les quatre secondes de bonifications réservées au troisième de l'étape, le Slovène revient à neuf secondes du Danois au classement général, à la veille de la première étape alpestre. Les Français n'ont pas réussi à briller en ce jour de fête nationale et ont tous perdu du temps sur les premiers, que ce soit Romain Bardet et Thibaut Pinot, loin derrière, mais aussi David Gaudu, 16e de l'étape à près d'une minute de Pogacar.

Plus de 30 degrés à l'ombre

L'année dernière, l'étape du 14 juillet avait déjà été remportée par un coureur d'Ineos, le Britannique Tom Pidcock, à l'Alpe d'Huez. Kwiatkowski et la vingtaine d'autres échappées comptaient près de quatre minutes d'avance au pied du Grand Colombier, col hors catégorie du Jura qui représente l'une des montées les plus difficiles de France avec ses 17,4 km à 7,1% de moyenne. Dans la fournaise, avec plus de 30 degrés à l'ombre, le Polonais de 33 ans a réussi à se détacher à 11 km du but dans "la pyramide du Bugey" envahie par des spectateurs particulièrement enthousiastes.

"C'était une expérience complètement folle. Sans le public je ne l'aurais pas emporté. Il m'a poussé jusqu'au sommet", a commenté le champion du monde 2014 qui s'était déjà imposé sur le Tour en 2020, à La Roche-sur-Foron, devant son coéquipier Richard Carapaz. "J'ai pu savourer cette fois", a-t-il ajouté.

La 13e étape à l'assaut du Grand Colombier

Le peloton du Tour de France va s'attaquer au Grand Colombier vendredi lors de la 13e étape où les grimpeurs français voudront briller le jour de la fête nationale. C'est l'une des quatre arrivées en altitude de cette 110e édition à l'issue d'une étape très courte, seulement 137,8 km, au départ de Châtillon-sur-Chalaronne qui mènera les coureurs au sommet (1.501 m) du massif du Jura dans l'Ain.

Tour-de-France-Etape-13

Le tracé de la 13e étape
Crédit : site officiel du Tour de France

Abandon du sprinteur australien Caleb Ewan

Le sprinteur australien Caleb Ewan a abandonné le Tour de France au cours de la 13e étape entre Châtillon-sur-Chalaronne et le Grand Colombier vendredi. Distancé à plus d'un quart d'heure des hommes de tête avec son équipier Frederik Frison, le quintuple vainqueur d'étape a fini par jeter l'éponge à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, placée au sommet du Grand Colombier. 

La "Pocket Rocket", après de premiers sprints convaincants en début de Grande boucle à Bayonne (3e) puis Nogaro (2e), n'a plus été capable de se mêler à la lutte avec Jasper Philipsen ensuite. Il s'agit du quatrième grand tour sans victoire pour l'Australien depuis son doublé dans le Giro 2021.

"Il n'a pas été du tout au rendez-vous, l'a épinglé jeudi le manager général de Lotto-Dstny Kurt Van de Wouwer. Les jambes n'étaient tout simplement pas là, pas d'excuses." Il reste jusqu'à trois opportunités de sprint d'ici l'arrivée finale à Paris.

Le Grand Colombier, l'un des cols les plus difficiles de France

Classé en hors catégorie, le Grand Colombier est l'un des cols les plus difficiles de France avec une montée de 17,4 km à 7,1% de moyenne. Il a déjà été emprunté à plusieurs reprises par la Grande Boucle, mais il y a eu une seule arrivée au sommet jusque-là, en 2020. Tadej Pogacar y avait remporté sa deuxième étape dans le Tour de France, avant d'empocher la victoire finale quelques jours plus tard à Paris. Derrière, Egan Bernal, alors tenant du titre, avait vécu un calvaire, cédant plus de sept minutes dans l'ascension.

Cette année là, le Grand Colombier, surnommé "la pyramide du Bugey", avait été précédé par la Selle de Fromentel et le col de la Biche, alors que cette fois l'approche sera nettement plus douce. "On va faire quelque chose un peu comme le 14 juillet: explosif. Une montée sèche du Grand Colombier avec aucune difficulté avant. Ce sera une course de côte où tout le monde doit pouvoir lâcher les watts", explique l'architecte du parcours, Thierry Gouvenou, à l'AFP. L'occasion évidemment d'une nouvelle explication entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, à la veille de la première étape alpestre vers Morzine.

Les Français sous les projecteurs

Les Français seront tout particulièrement intéressés par l'étape un jour de 14 juillet. Des grimpeurs comme David Gaudu, Romain Bardet, Thibaut Pinot ou Guillaume Martin ont coché depuis longtemps cette journée à leur agenda en espérant avoir de bonnes jambes. "Oui ça va intéresser les Français mais ça va être du très haut niveau, ça risque de monter très très vite", prévient Thierry Gouvenou. Vainqueur le 14 juillet 2017 à Foix, Warren Barguil, qui sera également sur les rangs, reste le dernier coureur français à avoir levé les bras un jour de fête nationale sur le Tour.

Départ de Châtillon-sur-Chalaronne à 13h45 (lancé à 13H55), arrivée au Grand Colombier à 17:22 (horaire calculé sur une moyenne de 40 km/h)