Disparition d'Emiliano Sala : trois questions sur le mystérieux pilote de l'avion

  • Copié
Romane Hocquet, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Mercredi soir, l'identité du pilote du petit avion qui transportait Emiliano Sala a été confirmée par les autorités anglaises. Plusieurs zones d'ombre demeurent sur les circonstances de la disparition.
ON DÉCRYPTE

Les recherches pour retrouver le footballeur Emiliano Sala et son pilote vont-elles se poursuivre ? La décision doit être prise jeudi matin. Mais plus de 48 heures après le drame, aucune trace de l'appareil ni des deux hommes au large de l'île de Guernesey n'a été repérée. L'enquête continue pour déterminer les causes et les responsabilités. Les hypothèses sur l'accident restent nombreuses, alors que l'attitude du pilote pose question.

Qui était le pilote de l'avion ? 

Le flou a régné sur l'identité du pilote, depuis la disparition de l'avion transportant Emiliano Sala, lundi soir. Mardi, plusieurs sources ont indiqué à L'Équipe que le pilote était Dave Henderson. Le journal indique que celui-ci, alerté de la disparition de l'avion lundi en fin de soirée, a affirmé sur Facebook qu'il était "bien en vie" avant de supprimer son compte. Mercredi soir, les autorités anglaises ont confirmé que l'homme qui pilotait l'avion était en réalité David Andrew Ibbotson, après les révélations du Grimsby Telegraph.

Disparition d'Emiliano Sala : trois questions sur le mystérieux pilote de l'avion

Avait-il les compétences pour voler ?

Selon plusieurs médias anglais, David Andrew Ibbotson serait "ingénieur dans le gaz" et "DJ" pour des mariages. "Je suis un peu rouillé avec le système d'atterrissage", aurait-il indiqué à un ami, sur Facebook, deux jours avant le drame, en réponse à une géolocalisation partagée à l'aéroport de Nantes. Des propos qui font froid dans le dos et interrogent sur ses réelles compétences en matière de pilotage.

Ses choix pendant le vol interrogent. Pourquoi avoir demandé à descendre ? Avant la perte du signal, le monomoteur à hélice volait à 700 mètres au-dessus de la mer. "En cas de panne moteur, ça ne pardonne pas", avance un pilote professionnel interrogé par Europe 1.

Autre hypothèse : il aurait décidé de voler plus bas pour passer sous l’épaisse couche de nuages présente lundi soir. Soit préférer voler à vue plutôt que grâce aux instruments. Un choix peu recommandé dans ces circonstances, car sans formation spécifique, la durée de vie d’un pilote dans les nuages est de quelques minutes.

Les conditions climatiques étaient-elles suffisamment bonnes ?

Voler une nuit de janvier, c’est aussi faire face au risque de givrage, sur les ailes de l’appareil ou ses arrivées d’essence. Un niveau de risque trop important pour un autre pilote que nous avons interrogé : "Je n’y serai pas allé". Dans le même temps, les pilotes professionnels subissent la pression de leurs clients pour rejoindre leur destination.