Coupe du monde féminine : les Bleues au Parc comme dans leur jardin

Clapping après France-Corée du Sud (1280x640) Lionel BONAVENTURE / AFP
Les joueuses de l'équipe de France ont effectué un clapping après leur succès face à la Corée du Sud, vendredi. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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avec Julien Froment, au Parc des Princes
Les Bleues ont idéalement lancé leur Mondial en triomphant de la Corée du Sud, vendredi soir, dans une ambiance de fête.

Un clapping devant la tribune Auteuil, un tour d’honneur, des sourires sur tous les visages : les Bleues ont goûté ce moment délicieux d’une victoire à domicile en Coupe du monde, vendredi soir, face à la Corée du Sud (4-0). Ce n’est qu’un match, bien sûr, mais c’était une ouverture, devant plus de 45.000 spectateurs (45.621 précisément), un record pour l’équipe de France féminine, dans le magnifique écrin du Parc des Princes. "C’était beau, un Parc plein, avec beaucoup de bruit, beaucoup de joie, beaucoup d’émotion", a résumé Élise Bussaglia, l'une des joueuses les plus expérimentées du groupe (33 ans). Vendredi soir, un public très familial a en effet accompagné la moindre occasion française, lançant des "Allez les Bleues" ou des "Qui ne saute pas n'est pas français". Et, après le premier but de la rencontre, inscrit par Eugénie Le Sommer, une ola a même fait son apparition…

Les plus jeunes Tricolores ont elles aussi apprécié cette ambiance festive, à l'image de la défenseuse centrale des Bleues, Griedge Mbock. "C’était impressionnant", a confié la joueuse de l'OL, âgée de 24 ans, à Europe 1. "On voulait donner du spectacle aux gens qui s’étaient déplacés, ils ont été parfaits dans leur rôle ce soir (vendredi soir). Ils nous ont bien encouragées quand il le fallait. On est contentes d’avoir marqué autant de buts, de leur avoir donné du spectacle, et qu’ils ne se soient pas déplacés pour rien."

Entendu sur europe1 :
C’est génial et les mecs ont de la chance de vivre ça tous les week-ends

L'enthousiasme en tribunes - marqué notamment par un spectaculaire allumage massif de téléphones portables en deuxième période – a visiblement marqué les joueuses. Mais, pour nombre d'entre elles, l'instant le plus émouvant a eu lieu avant le coup d'envoi… "Au moment des hymnes, il y a eu pas mal d’émotion", a reconnu la gardienne de but, Sarah Bouhaddi, guère sollicitée vendredi soir. "On a vu que toute la France était avec nous, et on va essayer de vivre ça jusqu’au bout." Pour Gaëtane Thiney, 154 sélections au compteur, et qui avait expliqué s'être rendue au Parc des Princes ces derniers mois pour s'imprégner de l'ambiance, l'expérience a été très forte.

"C’est génial et les mecs ont de la chance de vivre ça tous les week-ends", a-t-elle convenu au micro d'Europe 1. "Mais c’était un moment extraordinaire et La Marseillaise restera à jamais gravée dans nos mémoires. C’était unique, c'était très difficile de retenir ses larmes, et on ne l'a pas fait d'ailleurs, parce qu’il ne faut pas, il faut vivre ces instants à fond, avec beaucoup d’émotion, beaucoup de bonheur." La latérale de Montpellier, Marion Torrent, était elle aussi au bord des larmes pendant les hymnes. "C'est un jour qu'on attend depuis tellement longtemps, il y avait tellement d'émotions, (pendant La Marseillaise), j'ai croisé le regard de mon père et j'ai craqué." Le Parc des Princes, devenu leur jardin pour un soir, les Bleues pourraient éventuellement le retrouver, le 28 juin, face aux États-Unis, championnes du monde en titre…