Coupe du monde féminine : au Canada, les Bleues peuvent prétendre au titre

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Julien Froment , modifié à
FOOTBALL - Quatrième en 2011 en Allemagne, l’équipe de France fait partie des favorites au Canada.

Les Bleues entrent enfin dans le vif du sujet. Après une préparation sans encombre ponctuée par trois victoires en amical (2-1 contre la Russie, 1-0 face à l’Ecosse, 9-0 contre Québec, ndlr), l’équipe de Philippe Bergeroo affronte mardi l'Angleterre au Moncton Stadium. Après deux dernières campagnes internationales encourageantes - une 4e place au Mondial en Allemagne et aux Jeux Olympiques de Londres -, les Bleues peuvent prétendre cette année au titre mondial. Voilà pourquoi.

Seulement 2 défaites en 2 ans. Dire que l’équipe de France a progressé au cours de ces deux dernières années est un euphémisme. Bruno Bini, sélectionneur entre 2007 et 2013, avait posé les bases, son successeur Philippe Bergeroo les a consolidées. C’est bien simple, depuis sa nomination le 30 juillet 2013, les Bleues n’ont perdu, en tout et pour tout, que deux matches (face aux Etats-Unis, ndlr) en 29 rencontres officielles.

Surtout, au cours de ces deux ans, les Bleues se sont frottées – avec succès – aux cadors du football féminin : Allemagne, Brésil, Japon ou encore les Etats-Unis qu’elles ont battus en février dernier à Lorient (2-0).  "Avec le nouveau coach et le nouveau staff, on a franchi un palier", estime l’attaquante et meilleure joueuse de la saison Eugénie Le Sommer, au micro Europe 1. "On a joué beaucoup de matches face aux meilleures équipes du monde, ça nous a permis de nous jauger. Maintenant, ces équipes-là ne nous font plus peur."

3e au classement Fifa. Résultat, l’équipe de France occupe pour la première fois de son histoire la 3e au classement Fifa, juste derrière les Américaines et les Allemandes. "Le regard a changé, on arrive à avoir de bons résultats face aux grosses nations", rappelle au micro Europe 1 l’attaquante Marie-Laure Delie. "On est attendues, parfois même les équipes nous craignent", ajoute la milieu de terrain Amandy Henry. "Il ne faut pas se 'monter' la tête pour autant, on a tout à prouver. Car être championnes du monde des matches amicaux, ça ne rapportent pas grand-chose".

Un groupe mature. Et c’est peut-être là l’une des grandes forces de cette équipe de France. Entre les "vieilles brisquardes" à plus de 100 sélections (Abily, Georges, Thiney, Nécib, Le Sommer, Thomis), les cadres (Renard, Henry), ou encore les jeunes éléments prometteurs (Majri, Dali, Lavogez) les Bleues semblent posséder un groupe idoine pour aller au bout.

"L’ossature est toujours la même", rappelle Wendie Renard au micro Europe 1. "Mais la porte reste ouverte, on le voit avec l’arrivée de jeunes championnes du monde U17 (Mbock et Diani, ndlr)."  Et d’ajouter : "C’est l’année où jamais pour frapper fort. On a un groupe de qualité, ça serait dommage de ne pas y arriver."

Dans le sillage de Lyon et Paris. Avec dix Lyonnaises et sept Parisiennes appelées sous les drapeaux, les Bleues surfent bien évidemment sur la réussite actuelle des deux clubs phares de l’Hexagone. Lyon a remporté son neuvième (!) titre de champion de France consécutif et le PSG a atteint pour la première fois de son histoire la finale de la Ligue des champions (perdue face à Francfort 2-1, ndlr). 

Et ne parlez pas de "rivalités" entre Lyonnaises et Parisiennes. Comme le veut la formule consacrée, "le groupe vit bien". "On n’est pas du tout dans cet état d’esprit-là, on est des filles intelligentes. Et le seul moyen de remporter cette équipe, c’est d’être une équipe.