Coupe du monde 2022 : forme du moment, effectif... Que vaut vraiment l'équipe du Qatar ?

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La sélection du Qatar ne semble pas armée pour venir jouer les trouble-fêtes dans ce Mondial 2022. © JACK GUEZ / AFP
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Romain Rouillard
Pays hôte de ce Mondial 2022, le Qatar ouvrira le bal ce dimanche face à l'Équateur (17 heures). Une toute première participation au grand raout mondial pour cette sélection composée exclusivement de joueurs évoluant dans le pays. Malgré une stabilité notable, difficile d'imaginer la sélection qatarie jouer les trouble-fêtes.

Ce sera l'une des attractions de cette Coupe du monde 2022. L'équipe du Qatar, pays organisateur, disputera le tout premier Mondial de son histoire et aura l'honneur d'ouvrir le bal ce dimanche face à l'Équateur (17 heures), dans un match à suivre en direct et en intégralité sur Europe 1, radio officielle. L'émirat gazier présentera aux yeux du monde entier une sélection encore largement méconnue. Placée dans le groupe A avec le Sénégal, les Pays-Bas et l'Équateur, ses chances de qualification en huitième de finale paraissent toutefois bien minces.

Champions d'Asie en 2019

Et pourtant, le Qatar s'est déjà illustré sur la scène internationale en remportant la Coupe d'Asie au début de l'année 2019. Une compétition modeste par rapport à l'Euro, la Copa America ou la Coupe d'Afrique des Nations, mais à laquelle participaient toutefois la Corée du Sud, l'Australie ou encore le Japon. Une sélection nippone, huitième de finaliste au Mondial 2018, justement battue en finale (3-1) par le Qatar. Une performance notable mais qui n'a jamais véritablement été confirmée à l'échelon supérieur. 

Toujours en 2019, le Qatar participe à la Copa America au Brésil - équivalent de l'Euro pour les sélections sud-américaines - en tant que "pays invité". Après un nul inaugural face au Paraguay (2-2), les Qataris s'étaient inclinés face à la Colombie (1-0) puis l'Argentine (2-0) et n'avaient donc pas passé l'obstacle des poules.

En 2021, le Qatar est invité à disputer la Gold Cup, une compétition qui réunit les meilleures équipes d'Amérique du Nord. Et fait plutôt bonne impression en se hissant jusqu'en demi-finale de l'épreuve. Un résultat à relativiser cependant compte tenu de l'adversité bien plus faible que lors de la Copa America.

Qualifiés d'office pour ce Mondial 2022, en tant que pays hôte, les hommes de Félix Sanchez avaient tout de même été placés dans un groupe d'éliminatoires de la zone Europe. Confrontés au très haut niveau, les Qataris ont rapidement montré leurs limites, s'inclinant deux fois 4-0 face à la Serbie puis deux fois face au Portugal (3-0 puis 3-1).

Des joueurs modestes mais qui se connaissent parfaitement 

Il faut dire que même les plus aguerris en matière de football se retrouvent bien en peine au moment de citer l'effectif qatari. L'intégralité des joueurs convoqués par Félix Sanchez évoluent dans le championnat national et n'ont quasiment jamais disputé la moindre compétition européenne. Leur expérience du très haut niveau s'en retrouve logiquement très limitée.

Parmi les quelques courageux à avoir tenté l'expérience sur le Vieux-continent, on peut citer Akram Afif, attaquant aux 86 sélections mais qui ne compte qu'une petite quarantaine de matches avec le modeste club belge d'Eupen et seulement neuf avec les Espagnols du Sporting Gijon. Parmi les joueurs à surveiller, on peut également mentionner son compère de l'attaque, Almoez Ali, né au Soudan puis naturalisé. L'attaquant d'Al Duhail, autre cadre de cette sélection, avait été l'un des grands artisans du titre de champion d'Asie en 2019, inscrivant neuf buts en sept matches au cours de la compétition. 

Deux joueurs qui symbolisent parfaitement la stabilité dont peut se targuer cette sélection qatarie et incarnée par son sélectionneur Félix Sanchez, à la tête de l'équipe depuis 2017. L'Espagnol, installée au Qatar depuis 2006, a été par le passé en charge des sélections jeunes et connaît parfaitement cet effectif, habitué à évoluer ensemble depuis plusieurs années. Une continuité notable qui représentera sans doute le principal atout de ce Qatar qui aura bien du mal à bousculer la hiérarchie.