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"Bien sûr que nous sommes désolés", réagit l’arbitre de PSG-Basaksehir

Jean-François Pérès, édité par Rémi Duchemin . 1 min

Après l’interruption mardi soir du match de Ligue des Champions PSG-Basaksehir en raison de propos jugés racistes du quatrième arbitre, l’arbitre central était encore sous le choc. Il a glissé quelques mots à Europe 1, sans s’attarder sur une situation qui fait l’objet d’une enquête officielle de l’UEFA.

Un match de Ligue des Champions de football interrompu pour des accusations de propos racistes tenus par... un arbitre ! C'est inédit dans l'histoire moderne. Le quatrième arbitre roumain de la rencontre PSG-Basaksehir a clairement désigné l'un des entraineurs du club turc par le mot "negru" ("le noir" dans sa langue), pour demander à l'arbitre principal de l'exclure (on l'entend sur les enregistrements télé). Colère des joueurs des deux équipes qui ont quitté la pelouse du Parc des Princes tous ensemble. Le match ne reprendra que mercredi soir. Et les arbitres roumains se retrouvent au centre de la polémique. Europe 1 a réussi à joindre l’arbitre central en exclusivité.

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Au bout du téléphone, la voix est encore abasourdie par la tournure des événements. Ovidiu Hategan, arbitre central international réputé, hésite avant de répondre. Il n'en a théoriquement pas le droit. Mais il livre tout de même quelques mots apaisants en son nom et ceux de ses assistants, dont Sebastian Coltescu, le quatrième arbitre au coeur de la tempête. " Nous ne pouvons faire aucune déclaration, on doit d’abord parler à l’UEFA. En temps normal, je vous aurais répondu volontiers, mais pas ce soir. Bien sûr que nous sommes désolés, mais respectez notre silence, et comprenez la situation", glisse-t-til d’une voix fatiguée.

Enquête approfondie, les arbitres remplacés mercredi soir

Y-a-t-il eu confusion entre les arbitres et le banc turc ? En roumain, "negru" veut dire noir. C'est ainsi que l'entraîneur adjoint Achille Webo a été qualifié. Son comportement était jugé très agressif depuis le début de la partie. L'insulte raciste "négro", qui n'existe pas dans le vocabulaire roumain, n'a donc pas été prononcée. Mais Webo a bel et bien été désigné comme individu par sa seule couleur de peau, déclenchant les foudres des joueurs de l'équipe turque puis l'interruption du match.

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L'UEFA a ouvert une enquête approfondie sur cette affaire politiquement explosive, qui a même fait réagir le président turc Erdogan. Une chose est sûre : le quatuor d'arbitres roumains ne sera pas sur la pelouse du Parc des Princes mercredi soir pour la fin de ce match qui fera date dans l'histoire du foot.