La Leaders Cup de basket, qui débute ce vendredi à l’Arena, constitue un beau coup de projecteur pour Saint-Chamond et son club de basket, en réunissant les meilleures équipes françaises du moment. Mais il est permis de douter, comme l'affirme la Ligue nationale de basket (LNB) avec autodérision dans sa campagne de pub empruntant volontiers les clichés de l'Amérique profonde (musique country, chapeau de cow-boy, guitare électrique), qu'il s'agit de "l'événement basket que les Américains nous envient".
Même avec la présence, parmi les participants, des Metropolitans 92 de Victor Wembanyama, qui affole la NBA avant de la rejoindre la saison prochaine, lui, l'immense favori de la prochaine draft. "C'est beaucoup de matches en très peu de temps, c'est possible que ça joue en notre faveur", a estimé la nouvelle star du basket français en conférence de presse, à propos d'une compétition qu'il disputera pour la première fois.
>> LIRE AUSSI - Recordman de points en coupes d'Europe, Nando De Colo dénonce le manque d'intérêt du basket en France
Signal positif
En revanche, le retour de l'ex "semaine des As" après deux ans d'absence en raison de la pandémie de Covid (2021) puis des difficultés financières à l'organiser (2022) est un signal positif envoyé par le basket français. Pour Sasa Obradovic, entraîneur de Monaco, leader d'Elite, "certaines équipes peuvent déjà réussir leur saison en remportant" ce trophée.
"Pour nous, (ne pas gagner) serait une grosse déception et gagner serait normal. C'est comme ça, nous devons faire avec", a-t-il expliqué. La Leaders Cup a quitté Disneyland Paris, qui l'abritait depuis 2013, pour retrouver les régions avec la flambant neuve Arena Saint-Étienne Métropole de Saint-Chamond (Loire). Pour cette édition et celle de l'année prochaine en option. "Il faudra tirer le bilan. S'il y a des évolutions à apporter, ce sera aux élus de la Ligue de le décider" explique Fabrice Jouhaud, directeur général de la LNB.
>> LIRE ÉGALEMENT - La pépite du basket français, Victor Wembanyama, rassemble toujours autant de fans
L'Asvel, nouveau départ ?
En attendant, l'enceinte où évolue à l'année le club de Saint-Chamond (14e de Pro B) sera à guichets fermés (4.200 places) de vendredi à dimanche pour sacrer le successeur de Dijon, dont le meilleur joueur David Holston est encore incertain, au palmarès de ce premier titre de la saison.
L'Asvel, aura cette ambition : le triple champion de France en titre entend probablement faire de la compétition, presque à domicile, le point de départ d'une fin de saison plus heureuse que la première partie (19 victoires pour 25 défaites, championnat et Euroligue confondus).
"À l'approche des prochaines semaines c'est important d'engranger de la confiance", assure son capitaine Charles Kahudi. "Commencer une série serait bien. On a vu par le passé que quand on gagne la Leaders Cup on a toujours un momentum (dynamique) positif derrière".
>> DÉCOUVRIR ICI - Basket : les Bleues décrochent leur billet pour l'Euro 2023 après leur victoire sur la Lituanie
Monaco favori
Les Villeurbannais auront à se mettre sous la dent une entrée copieuse, opposés en quarts de finale vendredi au Boulogne-Levallois de Wembanyama, qu'ils comptaient dans leurs rangs la saison dernière, et du sélectionneur des Bleus Vincent Collet, deuxième du championnat.
L'entraîneur des Mets, affaiblis par les blessures avec seulement six professionnels dans l'effectif, en "fait quand même un objectif. C'est une compétition qui permet aussi d'apprendre pour une équipe qui est jeune." Le leader, Monaco, est le grand favori, lui qui entend redevenir maître en France (vice-champion de France en 2018, 2019 et 2022) tout en assouvissant ses rêves de Final Four en Euroligue.
L'équipe de Sasa Obradovic sera opposée en quarts de finale à Bourg-en-Bresse, qui l'a battue dimanche sur le fil (90-88).