Verdasco, la remontée fantastique

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François TESSON , modifié à
US OPEN - Dos au mur, l'Espagnol a vaincu son compatriote David Ferrer en 8e de finale.

US OPEN - Dos au mur, l'Espagnol a vaincu son compatriote David Ferrer en 8e de finale. On sait les tennismen espagnols durs au mal, et irréprochables dans le combat. On les sait aussi un brin couche-tard. Alors il n'y a rien d'étonnant à ce que les deux rencontres 100% ibériques de la soirée de mardi à l'US Open se soient prolongées jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à 1h17 du matin précisément, l'heure (locale) à laquelle Rafael Nadal a définitivement mis à terre Feliciano Lopez. Mais le Majorquin, lui, n'a pas traîné. Vainqueur en trois manches (6-3, 6-4, 6-4), et un peu plus de deux heures, le n°1 mondial doit sa sortie tardive à David Ferrer et surtout Fernando Verdasco. "La meilleure remontée de ma carrière." C'est ainsi que le n°8 mondial a commenté sa victoire contre David Ferrer. Et pourtant, le Madrilène est coutumier des matches en cinq sets, des rencontres dans lesquelles il présente un bilan largement favorable (13-8 désormais). Mais il ne fait nul doute que celle-ci lui laissera un souvenir particulier. Et pour cause. Pendant 4 heures et 23 minutes, Ferrer a longtemps cru avoir dans sa raquette son deuxième quart de finale à l'US Open après 2007. Après un premier set remporté 7-5, la tête de série n°10 a certainement pensé avoir fait le plus dur, en bouclant la deuxième manche au tie-break, 10 points à 8. Une balle de match époustouflante Mais Verdasco n'a rien lâché, comme souvent. Alors, après deux manches suivantes dans la poche du Madrilène, sur le même score de 6-3, ce duel épique ne pouvait que s'achever par un tie-break, dans le cinquième set. Un jeu décisif qui laissera lui aussi d'énormes regrets à Ferrer. Mené 4-1, Verdasco a renversé la rencontre en remportant les six derniers points, d' une balle de match incroyable qui résume à elle seule l'intensité de la rencontre : un passing de coup droit joué en bout de course, sur une volée amortie de Ferrer, par un Verdasco qui finira sa course étendu sur le sol, devant la chaise de l'arbitre, victorieux. Voilà le n°2 espagnol en quarts de finale à l'US Open, comme l'an passé, lorsqu'il buta sur Djokovic. Il y croisera un certain Rafael Nadal, celui qui l'avait battu dans son unique demi-finale de Grand Chelem, à l'Open d'Australie en 2009, dans un match -déjà- d'anthologie (7-6, 4-6, 6-7, 7-6, 4-6 en 5h14 de jeu). Un n°1 mondial qui monte en puissance après une tournée estivale plutôt discrète. Et qui doit certainement penser à une premier finale à Flushing Meadows, dans un haut du tableau qu'ont quitté les épouvantails annoncés (Murray, Berdych ou encore Nalbdandian). Mais il reste encore Verdasco...