Tour : un bus coincé sur la ligne

© Capture d'écran France 2
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TOUR - L'arrivée de la 1re étape du Tour a failli ne pas avoir lieu à l'endroit prévu, samedi.
Bus Orica GreenEdge (930x620)

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Trois ans après celui de Knysna, où les joueurs de l'équipe de France s'étaient réfugiés après avoir fait la grève de l'entraînement, un autre bus a fait l'actualité, samedi, lors du départ de la 100e édition de la Grande Boucle. Un bus de l'équipe australienne Orica GreenEdge a en effet heurté le portique d'arrivée, sous lequel il est resté bloqué. Le tout alors que les coureurs étaient à 10 kilomètres de l'arrivée !

Un bus reste coincé sur la ligne d'arrivée :

L'organisation du Tour, prise de court, a alors décidé d'avancer l'arrivée aux 3 kilomètres. "On a appris pour le bus aux 10 kilomètres", a expliqué le directeur de course, Jean-François Pescheux, au micro de France Télévisions. "Il fallait prendre une décision. On avait des transpondeurs à 3 kilomètres, donc on pouvait assurer une arrivée à cet endroit-là. Mais, au moment où on l'a annoncé aux coureurs, la ligne d'arrivée a été libérée. Donc on a dû faire une autre annonce." Car, entre temps, le bus, dont on a volontairement crevé les pneus, avait en effet été dégagé, en march arrière. La confusion qui a régné et la nervosité d'une fin de première étape ont eu pour conséquence une terrible chute collective aux cinq kilomètres, qui a mis à terre plusieurs cadors, dont Peter Sagan (Cannondale) ou Alberto Contador (Saxo Bank). L'arrivée a donc bien eu lieu à l'endroit prévu. Et heureusement, car celle prévue aux trois kilomètres l'était juste avant un rond-point...

Le coup de gueule de Madiot

Cette décision a mis hors de lui Marc Madiot. "On nous dit que l'arrivée sera jugée aux trois bornes, mais deux kilomètres plus loin, on nous dit que finalement, non, on change", s'est irrité le manager de la FDJ.fr au micro d'Europe 1. "On ne change pas deux fois l'arrivée en cours de route. Les coureurs ont pris des risques pour remonter, il y a eu des gamelles. Le président du jury des commissaires, il a fait une grosse faute. Quand des coureurs font des erreurs, ils sont sanctionnés. Et bien, ce président du jury, espagnol, il peut rentrer chez lui."

Madiot : "c'est n'importe quoi !"

Comment en est-on arrivé là ? "Le bus doit passer par là, dans la mesure où tous les bus y passent", a expliqué sur France 2 Jean-Louis Pagès, directeur des sites du Tour de France. "Simplement, ce bus était en retard. Et, quand il s’est présenté sur la ligne, il aurait dû s'arrêter. Car le portique d'arrivée est amovible. Le matin, pour laisser passer les camions, la barre est fixée à 4,20 m. Elle est ensuite abaissée dans la configuration d'arrivée. D'où l'incident. Le conducteur aurait dû s'arrêter juste avant la ligne et on aurait alors levé le portique." A quelques minutes près, le Tour a donc évité l'énorme couac d'une arrivée déplacée. Mais pas celui d'une première polémique...