Touchés, pas coulés

  • Copié
Régis AUMONT , modifié à
Depuis le début du Championnat du monde, l'équipe de France n'est pas épargnée par les blessures, au point d'avoir déjà perdu deux joueurs, Sébastien Bosquet et Bertrand Roiné, sans doute jusqu'à la fin de la compétition. Xavier Barachet a lui aussi été touché, tout comme Cédric Sorhaindo, mais ils seront sur la feuille de match lundi soir contre la Norvège lors du deuxième match du tour principal à Jönköping.

Depuis le début du Championnat du monde, l'équipe de France n'est pas épargnée par les blessures, au point d'avoir déjà perdu deux joueurs, Sébastien Bosquet et Bertrand Roiné, jusqu'à la fin de la compétition, même si un espoir subsiste quant au retour du premier nommé pour une finale éventuelle. Xavier Barachet a lui aussi été touché, tout comme Cédric Sorhaindo, mais ils seront sur la feuille de match lundi soir contre la Norvège lors du deuxième match du tour principal à Jönköping. Amputée de trois joueurs avant même de poser le pied en Suède, avec les forfaits de Daniel Narcisse, celui-ci de longue date, de Guillaume Gille et de Sébastien Ostertag, l'équipe de France n'avait pas fini de payer son tribut aux blessures. Après six matches, le médecin Pierre Sébastien a vu défiler les patients. Sébastien Bosquet d'abord, victime d'une entorse de la cheville face au Bahreïn. Xavier Barachet ensuite, lui aussi touché à la cheville après avoir trébuché sur un joueur espagnol. Enfin, Bertrand Roiné et Cédric Sorhaindo samedi soir contre la Hongrie, le premier après avoir pris un coup au tendon d'Achille, le second pour être retombé lourdement sur le genou. Annoncé indisponible pour le restant du Championnat du monde, Bosquet, qui pose désormais bien le pied par terre, a encore une chance d'être rétabli pour une éventuelle finale, voire même une demie. Roiné n'a lui plus aucun espoir, l'IRM passée dimanche matin à l'hôpital de Jönköping ayant révélé une lésion sur le tendon d'Achille du pied gauche nécessitant entre trois semaines et un mois d'arrêt. Troisième arrière meurtri, Barachet, après avoir zappé la Hongrie, sera de retour sur le banc face à la Norvège ce lundi soir. Son utilisation dépendra du bon vouloir de Claude Onesta. Enfin, plus de peur que de mal pour Sorhaindo puisque le pivot de Barcelone sera également de la partie à l'occasion du deuxième match des Français lors de ce tour principal. Guigou de plus en plus demi-centre Avec désormais 15 joueurs valides, et surtout deux solutions de moins sur la base arrière même si Franck Junillon avait été rappelé en renfort à Kristianstad, Claude Onesta a encore le droit de faire venir un deuxième remplaçant comme le stipule le règlement. Mais, prudent, le sélectionneur tricolore a confirmé que le groupe resterait pour le moment en l'état afin de se garder un joker dans le cas, par exemple, où l'un des deux gardiens venait à se blesser. Cette cascade de blessures, on l'a vu contre la Hongrie, contraint Claude Onesta à tenter des choses, comme lorsque les deux ailiers gauches Michaël Guigou et Samuel Honrubia se sont retrouvés à jouer en même temps et sur... la base arrière ! La pige effectuée par Guigou dans le rôle de demi-centre a d'ailleurs séduit le sélectionneur. "C'est une alternative intéressante. C'est un poste qui correspond avec son degré de maturité. On va pouvoir développer ça comme une vraie solution de rechange durable, pas uniquement comme une solution de secours." Peut-être que le feu-follet de Montpellier remettra ça face aux Norvégiens que Claude Onesta ne sous-estime pas du tout. "J'ai vu Espagne-Norvège et je suis assez dubitatif, a-t-il expliqué. C'est une très belle équipe qui joue bien et j'ai du mal à comprendre pourquoi sur la durée ils sont capables de se «défaire». Evidemment, les Norvégiens ne sont pas du niveau de la France et de l'Espagne, mais ils ont des joueurs capables de faire de grandes choses. Ils ne gagnent pas les grandes compétitions mais peuvent les faire perdre aux autres." Une défaite n'empêcherait pas les Français de rester maitres de leur destin avant de jouer l'Islande le lendemain. Mais un succès, combiné à une victoire de l'Espagne sur les Islandais juste avant, et le billet pour les demi-finales serait déjà validé.