Singapour porte Lacroix

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Au chômage en France, Yohann Lacroix a rejoint l'Étoile FC, un club 100% français à Singapour.

Au chômage en France, Yohann Lacroix a rejoint l'Étoile FC, un club 100% français à Singapour. Il y a quelques mois, Yohann Lacroix était comme la majorité des amateurs de football en France, il ne connaissait pas la S-League. C'est pourtant cette compétition qui a offert à ce solide gardien de but d'1,96 m et 85 kg un point de chute pour le moins inattendu. La S-League, c'est le championnat de Singapour, qui regroupe douze franchises, dont trois étrangères, une française, une chinoise et une japonaise. "Dès que j'ai eu cette opportunité, c'est le sportif qui a primé, plus que le financier, a confié le Savoyard dans Europe 1 Foot, mardi. Je voulais me relancer pour pouvoir rebondir ailleurs ensuite." Formé à l'AJA, passé par le LOSC, où il ne disputa qu'une seule rencontre avec les professionnels, Yohann Lacroix a pas mal galéré avant de tomber sur cette opportunité. "Un agent m'a alors mis en contact avec le président Johan Gouttefangeas. Au début, je n'étais pas très chaud, mais il a réussi à me convaincre." Originalité locale, l'Étoile FC est composé à 100% de joueurs français. "L'Étoile a été créé comme le club de la communauté française. Notre emblème, c'est le coq et on joue en blanc, bleu, rouge." Pour le moment, Yohann Lacroix ne regrette pas ses années lilloises (2003-06 et 2007-08). "Quand j'y ai étais, Tony Sylva était international. Il avait beaucoup plus de talent et d'expérience que moi. C'était difficile de percer. Et à l'époque, le club se battait pour se maintenir. Je crois que le club a grandi un peu plus vite que moi je n'ai pu le faire." Prêté une saison à l'Entente Sannois Saint-Gratien (2006-07), Yohann Lacroix aurait aimé revenir en National après un passage manqué en Grèce. "Après mon passage là-bas (au Thrasyvoulos Fylís), j'ai tenté ma chance en France, je pensais rebondir en National, mais les clubs avec lesquels j'étais en contact, plutôt en bas de tableau, ne pouvaient payer le salaire minimum dû à un ancien professionnel, qui est de 3 000 euros." Aujourd'hui, il gagne un petit plus à Singapour, où, malgré un "climat très rude", la vie est "très agréable". Assez agréable pour y rester ? "Pour le moment, je me plais ici. Après, pourquoi ne pas jouer dans d'autres pays en Asie, en Corée ou au Japon, même si mon poste pose parfois problème. Pour le moment, mon objectif est de faire la meilleure saison possible ici et après, on verra les opportunités que j'ai, ici ou en Europe." Pour le moment, l'Étoile FC, entraînée par Patrick Vallée, a remporté la Coupe de la Ligue locale et pointe à la 3e place de la S-League. Depuis la Coupe du monde 2002, on avait perdu l'habitude de voir une équipe de France briller en Asie...