Simon n'a pas inquiété Nadal

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Régis AUMONT , modifié à
US OPEN - Le Français s'est incliné logiquement face au numéro un mondial (6-4, 6-4, 6-2).

US OPEN - Le Français s'est incliné logiquement face au numéro un mondial (6-4, 6-4, 6-2). Gilles Simon est aux anges. Il va très vite pouvoir prendre dans ses bras son premier rejeton Timothée, né jeudi en France quand lui s'entraînait sur un court de tennis à New York. "Si je gagne, c'est fabuleux, si je perds, c'est encore plus fabuleux", avait-il confié en se projetant vers son match du troisième tour de l'US Open face à Rafael Nadal. Pas dans les meilleurs conditions psychologiques pour défier un adversaire déjà très difficile à appréhender, le Français a manqué de tout dimanche sur le Central Arthur-Ashe pour espérer créer un exploit comme il l'avait fait à Madrid en 2008. La cinquième opposition entre les deux hommes a ce coup-ci méchamment manqué de piquant, tout autant que de suspense. Le Niçois, tombeur de Philipp Kolhschreiber au tour précédent au terme d'une partie très décousue, n'a jamais trouvé la clé pour titiller le n°1 mondial. Ce dernier, qui évoluait pour la première fois en diurne depuis le début de la quinzaine, s'est contenté d'un break dans chacun des deux premiers sets pour mettre un pied en huitième de finale (6-4, 6-4 en 1h23). Et comme l'Espagnol n'a toujours pas perdu un match après avoir mené deux manches à rien, l'issue de cette rencontre à sens unique a rapidement été connue. D'autant que Simon, la tête ailleurs, entamait le dernier set en concédant deux fois sa mise en jeu, visiblement pressé d'en finir. Quelques minutes plus tard, Nadal le renvoyait à la maison où il a hâte d'arriver (6-2). Llodra abandonne Si le premier quart du tableau accouchera forcément d'un Espagnol en demi-finale, puisque Nadal, Lopez, mais aussi Fernando Verdasco et David Ferrer y cohabitent, un cinquième Ibère a franchi l'écueil du troisième tour ce dimanche, portant le total à six encore en lice puisqu'Albert Montanes avait montré la voie à ses compatriotes la veille. Ce cinquième joueur a pour nom Tommy Robredo qui a eu raison de Michaël Llodra sur abandon sur le Grandstand. Décidément le Catalan ne porte pas chance au Français, c'est déjà contre lui que Julien Benneteau, qui menait une manche à rien, avait jeté l'éponge quarante-huit heures plus tôt en raison d'une étrange blessure au poignet. Llodra a été plus loin que son partenaire de double mais a rendu les armes au début du quatrième set, mené deux manches à une mais non sans être passé à deux points de mener deux sets à zéro dans le jeu décisif qu'il concéda sur une double faute (3-6, 7-6, 6-4, 2-1.). Le Parisien n'égalera donc pas sa meilleure performance à New York, un huitième de finale en 2004. Il laisse avec Simon les seuls Richard Gasquet et Gaël Monfils, adversaires lundi, représenter les chances tricolores dans l'ultime levée du Grand Chelem de la saison.