Seule éclaircie pour les Français dans le ciel de Mendrisio, Romain Sicard est devenu champion du monde Espoirs, une première pour le cyclisme tricolore."C'est une fin de saison exceptionnelle, une équipe exceptionnelle, un champion exceptionnel." Voilà comment Bernard Bourreau, l'entraîneur des Espoirs, a décrit Romain Sicard après le titre de champion du monde décroché par son protégé à Mendrisio le week-end dernier. Il faut dire que tout s'est enchaîné à grande vitesse pour le coureur basque, qui s'est révélé en remportant mi-septembre le Tour de l'Avenir avant de revêtir le maillot arc-en-ciel en Suisse.Pour beaucoup d'observateurs, cet avènement n'a rien d'une surprise. Les qualités intrinsèques du Bayonnais avaient déjà sauté aux yeux des recruteurs basques de la formation Euskaltel, qui lui ont fait signer son premier contrat professionnel. Il est seulement le deuxième français à courir pour cette équipe après Thierry Elissalde (1994-95).Sicard: "M'adapter au rythme"La victoire de Sicard dans le Tessin n'éclipse pas les mauvais résultats tricolores, avec la 29e place, signée par Sylvain Chavanel, pour seul accessit dans la course en ligne. Pour sa première expérience en tant que sélectionneur national, Laurent Jalabert a pu mesurer l'écart qui sépare ses troupes avec les meilleurs.Avec le maillot orange d'Euskaltel sur le dos (en signant pour une équipe Pro Tour, il perd son statut d'espoir et ne pourra donc pas porter le maillot arc-en-ciel la saison prochaine), Romain Sicard découvrira les courses qui le font rêver: "L'objectif, c'est de m'adapter au rythme, de disputer de belles courses par étapes d'une semaine. Bien sûr le Tour de France, Paris-Nice, les classiques comme Liège-Bastogne-Liège. Mais avant de rêver, il faut d'abord travailler, a-t-il expliqué sur son site officiel, conscient des efforts qu'il doit fournir pour gagner sa place.