Sanction confirmée pour Valverde

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Régis AUMONT , modifié à
CYCLISME - Suspendu deux ans en Italie, Valverde a vu sa sanction être confirmée en appel.

CYCLISME - Suspendu deux ans en Italie, Valverde a vu sa sanction être confirmée en appel. Heureusement pour lui, Alejandro Valverde n'avait pas prévu de participer au Tour d'Italie cette saison. L'Espagnol aurait, il est vrai, été présomptueux de s'inscrire au Giro alors qu'il est depuis le 9 mai 2009 interdit de concourir sur le sol italien. Pour autant, le leader de la formation Caisse d'Epargne espérait bien voir cette suspension levée, d'où l'appel qu'il avait formulé après du Tribunal arbitral du sport qu'il croyait capable de casser la sanction infligée par le comité olympique italien. Que nenni. Le TAS, dont le verdict a été repoussé à maintes reprises, a donné raison à l'organisme transalpin ce mardi en rejetant l'appel du coureur. "Le Tribunal Arbitral du Sport a rejeté l'appel déposé par le coureur cycliste espagnol Alejandro Valverde contre la décision du Comité National olympique italien le suspendant pour une durée de deux ans de toute compétition sportive organisée sur le territoire italien, indique le communiqué de l'instance judiciaire basée à Lausanne. En conséquence, la suspension reste en vigueur jusqu'au 10 mai 2011." En rendant un tel verdict, le TAS rend donc lui aussi Valverde coupable d'implication dans le vaste réseau de dopage sanguin orchestré par le docteur Eufémanio Fuentes, découvert en mai 2006 et plus connu sous le nom d'Opération Puerto. Valverde fait appel "Le Coni a ordonné la suspension sur la base des preuves découvertes par les autorités judiciaires italiennes, poursuit le communiqué. En particulier, il a pu être établi que l'échantillon de sang obtenu de l'athlète le 21 juillet 2008, lors d'un contrôle anti-dopage organisé par le Coni à l'occasion d'une étape du Tour de France 2008 (à Chiusa di Pesio), avait un ADN correspondant à celui du sang contenu dans une poche saisie par la Garde civile espagnole chez le Dr. Fuentes dans le cadre d'une autre procédure connue sous le nom d'Opération Puerto. Les autorités judiciaires italiennes avaient, en effet, obtenu, le 30 janvier 2009, un échantillon du contenu de cette poche, qui, selon une analyse effectuée par le laboratoire de Barcelone en 2006, contenait de l'EPO." Une nouvelle fois, Valverde est rattrapé par son passé qui, selon des preuves scientifiques, est entaché de tricheries. "La formation du TAS a jugé que la sanction était proportionnée à la violation des règlements du Coni par Alejandro Valverde", conclut le texte. Le coureur espagnol a d'ores et déjà annoncé, par le biais de ses avocats, sa volonté de faire appel devant la justice fédérale suisse, estimant qu'un des juges du Tas "est partial car il a travaillé pour l'Agence mondiale antidopage". Reste désormais à savoir ce que va faire l'Union cycliste internationale. Peut-elle laisser courir un cycliste protégé par la Fédération espagnole et la justice même de son pays après que le TAS a donné raison au Coni ? Si tel est le cas, l'Espagnol, deuxième de Paris-Nice dimanche, pourra participer au prochain Tour de France comme si de rien n'était. Ce qui ne redorerait pas l'image du cyclisme.