Roland-Garros : les qualifs, cet "autre tournoi"

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LA SEMAINE D’AVANT - Les qualifications pour le tableau principal ont commencé. Le Français Marc Gicquel raconte cette expérience.

Pour le grand public, les Internationaux de France de Roland-Garros démarrent le dimanche 25 mai, porte d’Auteuil. Et pourtant, le tournoi a commencé… mardi. Chez les hommes, 128 joueurs qui ne sont pas assez bien classés pour être choisis automatiquement se disputent 16 précieux sésames pour entrer dans le tableau principal. Pour son dernier Roland-Garros, Marc Gicquel, 37 ans, est obligé d’en passer par les qualifications. Il raconte cet "autre tournoi" à Europe 1. 

"Des jeunes aux dents longues"

Sur le court n°7 mardi matin, ce n’est pas vraiment la foule des grands jours. Sur le terrain, le vétéran Marc Gicquel, 156e joueur mondial, affronte un jeune Espagnol, Adrian Menendez-Maceiras, classé vingt rangs en-dessous de lui à l’ATP. "Je suis habitué à cette ambiance",  raconte celui qui dispute son 13e Roland-Garros. "Toute l’année dernière, j’ai joué toutes les qualifs des tournois du Grand Chelem. C’est vraiment un autre tournoi que le tableau principal. Il y a peut-être encore plus de pression car tout le monde a envie de passer les trois tours de qualifs".

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Après une année sans, Marc Gicquel a perdu des places à l’ATP. Obligé d’en passer par ce "parcours du combattant" pour la cinquième fois de sa carrière porte d’Auteuil, il le prend avec plus de recul. "Ma carrière est derrière moi, je n’ai rien à perdre sur ces qualifs". Plus détendu mais toujours aussi accrocheur, le tennisman tricolore a fini par s’imposer en trois manches (3-6, 6-3, 6-1), mardi face à "son" Espagnol.

Des bruits de marteau dans les allées

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A 37 ans, Marc Gicquel se retrouve face à de jeunes joueurs dans ces "pré-tournois". "Au bout, tu peux côtoyer le top mondial du tennis et partager les vestiaires avec les Nadal, les Federer. C’est fabuleux", s’enthousiasme-t-il. "Pour des petits jeunes aux dents longues situés entre la 100e et la 200e place mondiale qui n’ont encore jamais gouté à ça, forcément ça fait envie".

Dans les allées de Roland-Garros, tout n’est pas prêt. "On sent que le tournoi n’a pas vraiment commencé", raconte Marc Gicquel. "Il y a des bruits de marteau ici et là. Tous les stands ne sont pas encore installés. Il faut vraiment faire abstraction pour mieux se concentrer". Encore beaucoup de concentration, deux victoires et Gicquel rejoindra peut-être les meilleurs. Histoire de terminer sa carrière sur une bonne note et de partir avec un petit pactole. Accéder au premier tour de la porte d’Auteuil rapporte 24.000 euros. Des broutilles pour les Nadal et Djokovic, un bon pécule pour les joueurs classés au-delà de la 100e place.