Qui pour défier Nadal ?

© Mickaël Robin
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INFOGRAPHIE - Europe1.fr a mesuré les chances des principaux rivaux de l’Espagnol à Roland.

La Porte d’Auteuil est sa deuxième maison. Le Majorquin raffole de ce tournoi et il n’est jamais rassasié même après cinq couronnes (2005, 2006, 2007, 2008 et 2010). L’Espagnol n’a perdu qu’un match à Paris. C’était en 2009, au stade des huitièmes de finale contre Robin Söderling. Un accident de parcours. Cette année encore, ils seront nombreux à vouloir le défier. Europe1.fr se prête au petit jeu des paris et imagine son éventuel successeur.

LE TENANT DU TITRE

Rafael Nadal (Espagne/n°1). Il est le premier candidat à sa propre succession. Après cinq titres à Paris, "Rafa" n’est toujours pas rassasié. Il en veut toujours plus. Cette année, il peut égaler le record du Suédois Björn Borg, qui avait remporté Roland-Garros à six reprises. Si "Iceborg" avait un jeu très complet, que dire de celui du Majorquin. Rafael Nadal, c’est un mental indestructible, une couverture de terrain unique et un bras gauche surpuissant. S’il joue son meilleur tennis, personne ne devrait lui voler son sixième trophée.

LES CHALLENGERS

Novak Djokovic (Serbie/n°2). En 2011, le Serbe est devenu une véritable machine à gagner. Il reste sur une série impressionnante de 39 victoires. Sept titres et aucune défaite. Encore plus inquiétant pour Rafael Nadal, "Djoko" l’a battu lors de leurs quatre dernières confrontations, à chaque fois en finale (Miami, Indian Wells, Madrid et Rome). Le Serbe a surtout réussi l’exploit à battre "Rafa" sur terre battue, chose impensable il y a encore quelques mois. C’est bien lui le rival le plus menaçant. Son jeu ne souffre d’aucune faille. S’il veut gagner Roland-Garros, c’est bien cette année. Gros bémol toutefois : s’il a battu Nadal à Madrid et à Rome, une éventuelle finale en cinq sets pourrait être très délicate pour le Serbe…


Roger Federer (Suisse/n°3). L’ancien numéro un mondial a déjà gagné Roland-Garros. C’était en 2008, "l’année sans" de Rafael Nadal. Depuis, ses résultats sur terre battue sont très irréguliers. Plus inquiétant pour le Suisse, il est capable de perdre contre des joueurs moins bien classés que lui ces derniers temps. Son jeu est moins propre qu’avant. Il commet plus de petites erreurs et ses coups sont moins éclatants. Mais Federer reste Federer. Il est toujours capable de mettre la balle dans un endroit impossible du court. Pour arriver au bout, il devra néanmoins passer l’obstacle Nadal avant la finale...

LES OUTSIDERS

Andy Murray (Grande-Bretagne/n°4). L’Ecossais a fait d’énormes progrès sur terre battue. Incapable il y a quelques saisons d’accrocher un Top 5 mondial sur cette surface, il peut désormais rivaliser avec les meilleurs. A Rome, il a très sérieusement accroché Novak Djokovic en demi-finales dans un match passionnant. Cette année, il arrive dans les meilleures conditions physiques possibles Porte d’Auteuil. Il pourrait bien créer la surprise.

David Ferrer (Espagne/n°7). C’est le pur produit du tennis espagnol. Un service avec beaucoup d’effet, des coups droits très arrondis et une défense de fer. En cinq sets, David Ferrer peut courir plusieurs kilomètres de plus que ses adversaires. Il n’est jamais battu et peut sortir des coups hallucinants. Cette saison, il a affronté Rafael Nadal à deux reprises. Deux finales et deux défaites contre son compatriote, à Monte-Carlo et Barcelone. Peut-être un peu court pour aller au bout.

Richard Gasquet (France/n°14). Le Biterrois a les armes pour rivaliser avec les meilleurs joueurs mondiaux cette saison. Il a éliminé Roger Federer et Thomas Berdych au Masters 1000 de Rome, preuve qu’il peut sortir de grosses performances. L’année dernière, il était arrivé "cramé" à Roland-Garros après avoir remporté le tournoi de Nice. Cette année, il n’a pas reproduit la même erreur en s’accordant une semaine de récupération. La grosse faiblesse de Gasquet : son mental. Il est capable de perdre un match dans sa tête et de rater des coups pourtant évidents.

Robin Söderling (Suède/n°5). Ses "pralines" en coup droit et son service surpuissant en ont écœuré plus d’un. En 2009, c’est lui qui avait éliminé Rafael Nadal en huitièmes de finale. Cette saison, il semble moins percutant. Mais "Monsieur Patator" est toujours capable de faire plier les meilleurs avec ses aces à répétition.