Quel Armstrong sur le Tour ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Douzième au terme du Giro, Lance Armstrong se tourne désormais vers le Tour de France qui aura lieu en juillet prochain. Le Texan qui n'espérait rien en Italie a poursuivi sa préparation et semble tout à fait dans les temps pour être au rendez-vous lors de la Grande Boucle où il visera la victoire.

Douzième au terme du Giro, Lance Armstrong se tourne désormais vers le Tour de France qui aura lieu en juillet prochain. Le Texan qui n'espérait rien en Italie a poursuivi sa préparation et semble tout à fait dans les temps pour être au rendez-vous lors de la Grande Boucle où il visera la victoire.Lance Armstrong a achevé dimanche son premier Tour d'Italie. Voilà au moins une bonne nouvelle pour le coureur américain qui participait alors à sa première grande course par étapes depuis plus de trois ans. 12e du classement général final, à plus d'un quart d'heure du vainqueur Denis Menchov, le Texan s'est évertué à se tester sur tous les types de profils, sachant pertinemment qu'il ne pourrait pas jouer une place sur le podium. Quels enseignements va-t-il tirer de cette première expérience sur les routes italiennes ? Sûrement qu'il lui reste beaucoup de chemin à parcourir pour triompher sur le Tour de France. Mais l'Américain est sur la bonne voie.Avant même le départ de ce Giro du centenaire, les objectifs du septuple vainqueur de la Grande Boucle étaient revus à la baisse. La faute à une vilaine chute survenue le 23 mars dernier sur le Tour de Castille-et-Leon et une clavicule cassée. Une place parmi les dix premiers à Rome l'aurait pleinement satisfait, compte tenu d'une préparation tronquée. Seulement, faire bonne figure en Italie ne lui importait guère. Le premier des trois grands Tours de la saison a toujours été dans son esprit une rampe de lancement, un tour de chauffe avant le rendez-vous estival de la Grande Boucle. Et surtout un parfait terrain d'entraînement: moyenne montagne, contre-la-montre, étape de plat et en altitude, ascensions sèches ou à la pédale,... Tout y est passé. Gallopin: "Lance avait besoin de ça"Armstrong a pu mesurer l'effort qu'il fallait produire pour se mettre au niveau des meilleurs. Même si le coureur de la formation Astana a perdu du temps notamment dans les Dolomites, il a cherché à se mettre «dans le rouge», tester sa résistance au fil des jours. A bientôt 38 ans (il les fêtera en septembre), le Texan a montré qu'il en avait encore sous la pédale. De là à jouer la victoire sur les Champs Elysées, rien n'est moins sûr...Son équipe, privée de succès et de podium en Italie, a reconnu la performance de choix réalisée par Armstrong. Le directeur sportif, Alain Gallopin, a expliqué sur Europe 1 que son coureur a parfaitement géré la course: «Lance avait besoin de ça, de faire une succession de longues étapes, de la montagne, de perdre du poids. Il a fait très chaud, tout était réuni. En plus, il n'avait pas la pression de la course, car il a perdu beaucoup de temps dans les Dolomites, ce qui était prévu, et Levi Leipheimer n'était plus en mesure de gagner le Giro. Il a continué à travailler tranquillement et ça s'est bien passé.»Les dernières semaines du Texan avant le départ du Tour de France de Monaco le 4 juillet prochain vont sans doute être consacrées à la reconnaissance du parcours. Depuis sa résidence au bord de la Côte d'Azur, Armstrong peaufinera les derniers réglages d'un retour sur la Grande Boucle que tout le monde attend. Lui plus que tout autre.