Quand Armstrong tourmente le Tour

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avec AFP , modifié à
CYCLISME - Quatre de ses anciens équipiers pourraient être suspendus en fin de saison.

Le Tour de France 2012 vient d'être touché par une bombe à retardement. Ou à retardateur, c'est selon. En effet, selon le quotidien néerlandais De Telegraaf, quatre membres de son peloton, et non des moindres, les Américains George Hincapie (BMC), Levi Leipheimer (Omega Pharma), Christian Vande Velde et David Zabriskie (tous deux Garmin), pourraient être suspendus en fin de saison après avoir avoué s'être dopés et avoir témoigné contre leur ancien coéquipier, un certain Lance Armstrong, devant l'agence antidopage américaine (Usada).

Hincapie 05.07

Jeudi matin, au départ de la 5e étape, à Rouen, aucun des quatre coureurs n'a souhaité revenir sur cette information. "Je n'ai rien à dire sur cette histoire", a déclaré Leipheimer, l'un des outsiders à la victoire finale. "Ca ne fait pas avancer les choses." "Nous n'avons reçu aucune notification d'aucune autorité à ce sujet", a, de son côté, insisté Jim Ochowicz, le président de BMC, l'équipe de Hincapie (photo), seul coureur à avoir accompagné Armstrong dans ses sept Tours victorieux, de 1999 à 2005. Quant à Jonathan Vaughters, directeur sportif de la Garmin, équipe connue pour son engagement antidopage, il a précisé via son compte Twitter : "aucune suspension de six mois n'a été signifiée à aucun membre de Slipstream Sports. Ni aujourd'hui (jeudi) ni à une date ultérieure."

Présente au départ de l'étape, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a demandé de la "sérénité". "Je n'ai pas pour habitude de commenter ce qui est encore de la rumeur et qui n'a pas été confirmé", a déclaré la ministre à Rouen. "Aujourd'hui, il y un travail engagé par l'Usada et cela relève de sa responsabilité."

La semaine dernière, l'agence antidopage américaine a officiellement mis en accusation Armstrong et cinq autres collaborateurs, dont son ancien directeur sportif belge Johan Bruyneel - actuellement chez RadioShack mais absent sur le Tour - et son ex-préparateur italien, le sulfureux docteur Michele Ferrari. Armstrong est accusé par la justice sportive d'avoir eu recours à l'EPO, aux transfusions sanguines, à la testostérone, à la cortisone et à l'hormone de croissance, et d'avoir aussi poussé d'autres coureurs au dopage.

Dans une lettre détaillant les charges contre Armstrong et ses collaborateurs, l'USADA mentionnait dix témoins, cyclistes ou anciens employés des équipes de l'Américain, sans donner leur nom.