Plessis: "Ravi de recommencer"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
LIGUE 2 - Le futur dirigeant de Strasbourg s'exprime avant son intronisation.

LIGUE 2 - Le futur dirigeant de Strasbourg s'exprime avant son intronisation. Jean-Claude, vous signez officiellement votre contrat de cinq ans comme président du directoire du RC Strasbourg dans une semaine, pourquoi ce retour, quinze mois après votre départ de Sochaux ? J'avais finalement toujours le virus. L'occasion fait le larron, donc je me retrouve à Strasbourg. Je ne pensais pas revenir, et puis c'était l'occasion de revenir dans un grand club comme Strasbourg pour rebâtir un projet. Voilà, ça m'a intéressé et en deux-trois heures, j'ai dit "Oui". Je suis au club en tant que président du directoire la semaine prochaine, mais je suis déjà strasbourgeois. Avez-vous déjà fait quelques observations avant votre arrivée ? Non, je serai au club dès demain (jeudi, ndlr). Je sais quand même que c'est un projet qui sera difficile. Mais peut-être que si ça n'avait pas été compliqué, on ne m'aurait pas appelé. Je suis ravi de recommencer, de repartir. Alors que M. Fontenla, le propriétaire du club, a envoyé mardi une lettre d'excuses au maire de Strasbourg pour faire son mea-culpa, et ainsi apaiser un conflit qui semble sans fin, avez–vous influé sur cette décision ? Il me semble un peu oui. Je ne veux pas donner des leçons à mon actionnaire, mais je pense que je lui ai conseillé de faire profil bas après ce qu'il s'était passé. "Je sais qu'à terme on sera en Ligue 1" Avez-vous déjà prévu vos premières actions en tant que président après votre signature, mercredi prochain ? D'abord je veux regarder, voir ce qu'il se passe. Je vais faire la revue des effectifs, la revue du personnel, rassurer tout le monde et commencer à travailler. Je veux m'imprégner, me mettre dans la ville. Je suis à Strasbourg pour réussir à faire de ce club ce qu'il aurait toujours dû être. Il y a un gros déficit pour le moment, mais j'y vais pour ça. Vous adhérez-donc au cliché du "Marseille de l'Est" ? Mais je le souhaite. Si c'est le Marseille de l'Est, je souhaite qu'on ait le même comportement et la même réussite que Marseille en ce moment. Parce que Marseille, c'est pas si mal en ce moment. (rires) Votre objectif, c'est l'accession en Ligue 1 dès l'an prochain ? Je ne sais pas. Je ne connais pas les joueurs, je ne connais pas l'effectif. Je ne vais pas faire la révolution. On verra bien. Mais je sais qu'à terme, on sera en Ligue 1. Je ne sais pas si c'est l'an prochain, mais on y sera. "Un budget de 14 millions d'euros pour l'année prochaine" La place de Pascal Janin à la tête de l'équipe est-elle menacée ? Pour l'instant, il est l'entraîneur, on verra par la suite. Je ne vais pas m'engager, je ne le connais pas. Ça, c'est un problème que l'on verra plus tard. De toute façon, je ne vais pas changer en pleine saison. Vous avez des garanties financières pour le prochain mercato ? Non, on verra, on fera le point. Je pense qu'on aura un budget de 14 millions d'euros pour l'année prochaine et voilà. Serez-vous à la Meinau, vendredi, pour la rencontre face à Brest, dans le cadre de la 29e journée de Ligue 2 ? Bien sûr. J'ai encore des obligations sur Montbéliard, mais je serai à Strasbourg dès jeudi. Je serai bien au match à la Meinau face à Brest. "Pas l'intention de déshabiller Sochaux pour habiller Strasbourg" Justement, vous retrouvez Brest, une ville que vous connaissez bien pour avoir présidé l'AS Brestoise... Oui, justement, c'est Brest, c'était Vannes la semaine dernière, et Tours la semaine prochaine. Et je suis Tourangeau, j'aurais pratiquement fait le tour en trois semaines. Et si on monte en Ligue 1, et qu'il y a un Sochaux-Strasbourg, ça sera aussi un plaisir. C'est la vie du football, ce n'est pas la guerre. En parlant de Sochaux, gardez-vous des attaches avec le club ? Oui, bien sûr. Même si je suis désormais strasbourgeois, je resterai toujours proche de Sochaux. Je précise tout de même que je ne pas l'intention de déshabiller Sochaux pour habiller Strasbourg. Il y a beaucoup de bruits qui circulent (on parle de l'arrivée dans ses bagages de Bernard Genghini, recruteur à Sochaux, ndlr), mais j'arrive tout seul et je vais voir exactement ce qu'il en est. Je n'ai pas l'habitude de tout casser avant de savoir. Pour finir, vous avez notamment travaillé à la LFP, quelle est votre vision de la politique de la Fédération sur l'équipe de France ? Je préfère garder ma réserve. Parce que sur la position de la Fédération sur l'équipe de France, ça nécessiterait plusieurs bouquins. Je pense que les gens qui sont décideurs sauront quand même tirer les conséquences.