Il y a, paraît-il, des tensions au sein de l’équipe de France. D’un côté, un sélectionneur enfermé dans ses certitudes, entouré par des adjoints qui ne seraient pas à la hauteur de l'exercice. Et de l’autre, les joueurs, qui après trois mois de vie collective commencent à se rebeller.
Les entraînements seraient trop légers pour espérer progresser, le discours du staff trop souvent négatif, certains seraient protégés au détriment d’autres,... Quoi qu’on en dise, c’est peut-être le moment charnière pour les Bleus dans cette compétition. En 1999 et en 2003, le cap a été franchi au moment où les joueurs se sont responsabilisés, où ils ont pris conscience que l’événement leur appartenait.
Bonnaire prend la parole
Lundi soir, lors de l’annonce du XV pour affronter les Tonga, on a senti une communication maîtrisée. Marc Lièvremont, plutôt posé, avec son manager Jo Maso à ses côtés. Les joueurs à l’unisson proclamant "tout va bien dans le meilleur des mondes". Personne peut savoir, si un leader va enfin s’affirmer dans le groupe pour avancer.
Les anciens joueurs de Bourgoin, surnommé amicalement la Berjallie ont eu ces mots: "j’ai 33 ans, c’est ma dernière coupe du monde. j’ai pas envie de tout gâcher", affirme Julien Bonnaire. "Si on avait un problème avec Marc, ça aurait déjà explosé". Quoi qu’on en dise certains, les coups de tête dans les regroupements, les changements de course, les passes instinctives, règles de base sur un terrain de rugby appartiennent aux joueurs. Alors, Messieurs à vous de jouer.