PSG : de la prison avec sursis requise

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Europe1.fr (Avec AFP) , modifié à
PSG - Les ex-présidents Perpère et Graille comparaissent dans l'affaire des transferts douteux.

PSG - Les ex-présidents Perpère et Graille comparaissent dans l'affaire des transferts douteux. Avec les problèmes de sécurité liés aux tensions entre ses supporters, le procès des transferts douteux du PSG entre 1998 et 2003, qui s'est ouvert le 15 mars dernier devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, est passé au second plan de l'actualité. Pourtant, les peines requises lundi contre deux ex-présidents du club de la capitale, Laurent Perpère (1998-2003) et Francis Graille (2003-05), sont lourdes : dix-huit mois de prison avec sursis et 40 000 euros d'amende contre le premier et un an et 25 000 euros d'amende contre le second. Les deux anciens présidents sont poursuivis pour "faux et usage de faux" et "travail dissimulé", comme les autres prévenus de ce procès, agents, dirigeants du club et de Nike France. L'avocat de Laurent Perpère a reconnu des "montages" et quelques "irrégularités" sur des salaires versés à des joueurs, et notamment à Jay-Jay Okocha, et ce, afin de "limiter les charges sociales et de rester compétitif" sur le marché, tout en contestant le "caractère frauduleux" de ces "opérations". Concernant Francis Graille, arrivé au club en mai 2005, deux cas de transferts lui sont reprochés - ceux de l'Argentin Gabriel Heinze et du Monténégrin Branko Boskovic - ainsi que des compléments de salaires sur plusieurs contrats avec Nike. Tous les montages financiers - prime à la signature, surévaluation d'indemnités de transfert, paiement d'une partie des salaires par les clubs d'origine - n'avaient qu'un seul but : augmenter la rémunération "effective" des joueurs. Le procureur Bruno Nataf a également requis un an de prison avec sursis - et 20 000 euros d'amende - contre Pierre Frelot, ancien directeur financier du PSG, considéré comme le complice des deux présidents sur cette période de cinq ans. Selon le réquisitoire prononcé ce lundi, le PSG, en tant que personne morale, devrait payer la somme de 150 000 euros et Nike France celle de 120 000 euros. Et ce n'est pas tout. Bruno Nataf a également demandé la diffusion de la décision du tribunal sur les sites internet respectifs du PSG et de Nike France et dans un quotidien sportif français, "de préférence l'édition du lundi". Parmi les nombreux agents de joueurs poursuivis, les peines les plus lourdes (huit mois de prison avec sursis) ont été requises contre Ranko Stojic (8 mois, plus 30 000 euros), Milan Calasan (8 mois, 20 000 euros), Henri Henrotay (8 mois, 30 000 euros), Jose Maria Minguella (8 mois, 20 000 euros) et Rodriguez (huit mois, 30 000 euros). Ils sont accusés d'avoir servi d'intermédiaires lors des montages financiers incriminés.