Olympico : double enjeu

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LIGUE 1 - Lyon accueille l'OM, dimanche, avec, en jeu, le titre et la Ligue des champions.

Depuis le week-end dernier, le LOSC a repris sa place de leader. Les Marseillais, eux, ont récupéré leur rôle de poursuivant. Une position très délicate, surtout quand un déplacement à Gerland pointe le bout de son nez. Ce 41e OL-OM de l’histoire sera forcément décisif à quelques journées de la fin du championnat. Europe1.fr vous donne les clés de ce match.

Match nul interdit. Un point pour les deux équipes aurait au moins un avantage pour l’OM, celui de laisser les Lyonnais à six points. Mais ni l’OL, ni l’OM ne sauraient se satisfaire d’un match nul. Les Phocéens luttent pour le titre et le LOSC ne leur fera aucun cadeau. Les Gones, eux, doivent défendre leur troisième place, synonyme de qualification pour la Ligue des champions. Sur le site du club, Didier Deschamps a clairement affiché ses intentions : "se contenter de défendre à Lyon n’est la meilleure solution. Je préfère que mon équipe ait le ballon plutôt que de courir après".

Lille ne fera pas de cadeau. Après quelques semaines difficiles, le LOSC s’est bien repris le week-end dernier en battant Arles-Avignon (5-0). Bon, d’accord, la lanterne rouge n’est pas vraiment l’équipe la plus impressionnante depuis le début de la saison… Mais les Nordistes ont retrouvé ce qui fait leur force depuis le début du championnat, une soif inépuisable d’attaquer. Les joueurs de Rudi Garcia jouent à Nancy dimanche. Les Lorrains, actuellement 18e, sont à la lutte pour le maintien et ce genre de matches n’est jamais facile à négocier, même pour un leader. Mais Lille ne fera aucun cadeau à l’OM. En cas de victoire et de match nul lors de l’Olympico, le leader pourrait reprendre trois longueurs d’avance.

Il y aura des buts. Sur 40 confrontations entre l’OL et l’OM à Gerland, les Lyonnais n’ont été muets face à leur grand rival qu’à deux reprises. Une fois en 1975 et une autre en 2008, année d’un très soporifique 0-0. A Gerland, l’Olympico a souvent offert aux spectateurs des matches incroyables, des 2-2, des 3-3 et même des… 5-5. Un soir de novembre 2009, les deux équipes ont livré l’un des plus beaux matches en Ligue 1 de ces dernières années. Dix buts, des boulettes de gardien, un match nul et énormément de spectacle. On n'en a demandera peut-être pas tant dimanche.

Le match des gardiens. L’Olympico, c’est aussi l’occasion de jauger l’état de forme des deux gardiens de l’équipe de France, Hugo Lloris (Lyon) et Steve Mandanda (Marseille). Dans la tête de Laurent Blanc, le choix est fait depuis longtemps : le portier lyonnais est le numéro un et c’est indiscutable. Steve Mandanda l’a d’ailleurs compris et intégré : "Hugo est performant avec son club, il faut l’accepter. Le sélectionneur a, entre guillemets, bouclé l’affaire. Il n’y a pas de match entre lui et moi". Pas de match pour l’équipe de France mais toujours une saveur particulière à scruter les moindres faits et gestes des deux meilleures gardiens français.

Sans Bastos et Cissokho. Dimanche dernier, Lyon s’est incliné (2-0) à Toulouse. Et comme si la défaite ne suffisait pas au malheur des Gones, deux joueurs lyonnais ont complètement perdu les pédales en fin de rencontre. Deux cartons rouges pour Michel Bastos et Aly Cissokho qui les priveront d’Olympico. Bernard Lacombe, le bras droit de Jean-Michel Aulas, était furieux après la rencontre. Il a qualifié ces expulsions de "fautes professionnelles". Ces mots sont très durs mais une chose est sûre, Claude Puel doit déjà avoir des terribles maux de tête pour leur trouver des remplaçants.

Et Lucho dans tout ça ? Arrivé à l’été 2009 pour 18 millions d’euros en provenance du FC Porto, Lucho Gonzalez pose de plus en plus de questions à Marseille. Si l’année dernière, l’Argentin avait réalisé une saison plutôt correcte, il peine à confirmer en 2011. Son influence sur le jeu de l’OM ne cesse de s’amenuiser. "Le foot, c'est collectif", a-t-il lâché jeudi pour assurer sa défense. Et de conclure : "quand l'ensemble de l'équipe n'est pas performante, un joueur ne pas tout porter sur ses épaules". Pas sûr que ce genre d’explications suffise aux supporters marseillais.