Mourinho n'a peur de rien

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avec AFP , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Entre deux clasicos, le coach du Real continue de faire le show.

Le premier clasico de la saison avait été celui du petit jeu du Barça. Les trois premiers clasicos printaniers ont été ceux du petit jeu de Mourinho. Car, malgré le doublé de Lionel Messi, mercredi, en demi-finales aller de la Ligue des champions (0-2), les commentaires d'après-match ont essentiellement tourné autour de l'expulsion et des déclarations fracassantes du célèbre entraîneur portugais.

Et après la comédie des "Por qué ?" (pourquoi ?), mercredi soir, l'ancien technicien de l'Inter a fait son retour, vendredi, en conférence de presse, avec la (fausse) volonté d'apaiser les tensions qui ont éclaté après la rencontre. "Une image vaut plus que mille paroles et comme il y a tellement d'images, je ne vais plus parler de tout ce qui s'est passé", a déclaré "Mou", pour qui il n'y avait pas faute de Pepe sur son carton rouge. "Celui qui critique mes paroles critique les images. Et celui qui fait cela pense que ces images sont retouchées avec Photoshop et sont des vidéos montées. Comme il n'en est pas ainsi, je suis tranquille et je continue à travailler." Mourinho a ensuite clos temporairement le débat, mais à sa façon, en en rajoutant une petite couche. "Je n'ai rien de plus à dire", a-t-il déclaré. "J'ai posé une question, pas fait d'accusation. Pourquoi ? Telle a été ma question. J'ai aussi dit qu'au mieux je mourrais sans connaître la réponse, mais j'ai seulement posé une question."

Deux plaintes déposées, l'UEFA en arbitre

Mourinho effectue cette sortie moins de 48 heures après l'annonce de l'ouverture d'une procédure disciplinaire de l'UEFA à son encontre. Mercredi, non seulement l'entraîneur des Merengue avait applaudi et moqué le corps arbitral au bord de la pelouse mais il avait également, en conférence de presse, remis en cause l'impartialité de M. Stark, l'arbitre de la rencontre, et évoqué le pouvoir du Barça.

A ce propos, le Barça a annoncé jeudi soir qu'il portait plainte contre Mourinho devant l'instance européenne. L'ancien coach de Chelsea et Porto y était allé fort : "je ne sais pas si c'est parce qu'ils sont si gentils, mais ils disposent d'un grand pouvoir. Nous, les autres, n'avons aucune chance", avait-il notamment déclaré. Quelques heures après l'annonce du Barça, c'était au tour du Real de porter plainte. Pour quelle raison ? "conduite antisportive répétée". Dans son argumentaire, le Real estime ainsi que les joueurs barcelonais "ont simulé des agressions de façon répétée dans l'unique but d'induire en erreur l'arbitre de la rencontre, ce qui a entraîné la décision injuste d'expulser Pepe".

Autre sujet de discussion ce vendredi en Espagne, la place de Mourinho dans les gradins du Camp Nou, mardi (20h45). Suspendu le 14 novembre à Gijon, "Mou" avait pris place dans une loge. Si cela lui assurerait tranquillité, mardi, à Barcelone, cela l'empêcherait (logiquement) de passer ses consignes, l'UEFA interdisant toute communication pendant le match. Expulsion, justice, sanction... A quelques jours du retour du Real au Camp Nou, on ne parle guère de jeu ni des matches de Liga de ce week-end (Real-Saragosse et Real Sociedad-Barça). Mais encore beaucoup de "Mou".