Montpellier, la tête ailleurs ?

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Forcé de s'imposer pour rester dans le sillage de Paris vainqueur la veille, Montpellier a concédé le match nul face à une solide équipe niçoise ce dimanche (1-1). Sous une des premières fortes chaleurs de la saison, les Héraultais laissent un peu plus filer les places européennes à deux semaines d'une finale de Coupe de la Ligue qui semble déjà dans toutes les têtes. Tant pis pour le championnat !

Forcé de s'imposer pour rester dans le sillage de Paris vainqueur la veille, Montpellier a concédé le match nul face à une solide équipe niçoise ce dimanche (1-1). Sous une des premières fortes chaleurs de la saison, les Héraultais laissent un peu plus filer les places européennes à deux semaines d'une finale de Coupe de la Ligue qui semble déjà dans toutes les têtes. Tant pis pour le championnat ! Engagé dans sa préparation à son gros objectif de la saison, la finale de la Coupe de la Ligue le 23 avril prochain au stade de France, Montpellier doit pourtant s'imposer pour rester dans le sillage de Paris, vainqueur la veille de Caen (2-1), et des places européennes. Privé de Spahic pour sept matches, René Girard teste également ce dimanche une charnière appelée à être plus utilisée durant les prochaines semaines, Stambouli épaulant désormais El Kaoutari. A la surprise générale, Giroud, Belhanda et Estrada prennent place sur le banc. Signe d'un choix, la finale face à l'OM prenant le pas sur le championnat ? Les premières minutes confirment en tout cas l'impression. Sous une forte chaleur, une des premières de l'année au stade de La Mosson (27 degrés annoncés), les deux équipes peinent à se mettre en route et offrent une première demi-heure soporifique. Nice, sur la lancée de son nul arraché face à Lyon le week-end dernier (2-2), se montre audacieux mais maladroit à l'image d'un Bellion trop souvent signalé en position de hors-jeu malgré la belle activité de son compère Mounier, meilleur passeur du club (neuf passes décisives depuis le début de saison). La chaleur impose même une pause réparatrice à l'issue de ces trente premières minutes sans rythme et ponctuées de mauvais choix et passes hasardeuses dans l'entrejeu. A l'opposé, les défenses se mettent largement en évidence, les bonnes interventions de Pejcinovic d'un côté répondant à celles de Stambouli et d'un Saihi précieux à la récupération. Le bel éclair de Dernis Et c'est dans ce marasme que Dernis réveille un public de La Mosson inondé de soleil à défaut de spectacle. Profitant d'une belle ouverture de Kabze sur la droite de la surface, Dernis contrôle, efface Civelli d'un double crochet avant de frapper fort dans un angle fermé. Le ballon passe entre les jambes de Letizi, surpris (41e, 1-0). Totalement contre le cours du jeu, les Héraultais prennent donc l'avantage avant la pause. La deuxième période repart sous les mêmes auspices, malgré deux tentatives de Camara, manquant de réaliser le break. Confrontés à des organismes émoussés par la chaleur, les deux entraîneurs font rapidement entrer leurs jokers, Mouloungui étant lancé pour égaliser tandis que Estrada et Belhanda ont la mission de tuer le match pour les Montpelliérains. Dans la foulée, Utaka en a l'occasion en profitant d'un penalty obtenu par Camara suite à une intervention totalement manquée de Diakité dans la surface. Mais l'ancien Rennais trouve le poteau droit de Letizi puis... son montant opposé sans que le ballon ne rentre dans le but ! (1-0, 69e). Jourdren se loupe Cruel d'autant que Nice revient quatre minutes plus tard. Alors que Coulibaly a remplacé un Bellion fantomatique, Jourdren se troue totalement sur un centre tendu de Clerc lancé sur la gauche par un très bon Digard. Surpris, le gardien héraultais ne peut capter et détourne involontairement de la tête dans le but, rappelant un certain Zubizarreta avec l'Espagne lors du Mondial 1998 contre le Nigéria, (1-1, 73e). Giroud, entré en jeu à la place du buteur Dernis a beau pousser, Montpellier bute sur un bloc niçois bien en place, n'hésitant pas à placer des contres. Sans réussite, les deux équipes se quittent sur un match nul qui ne satisfera pas grand monde. Si Clerc se voulait "satisfait" au micro de Foot +, Nice est à deux points d'Auxerre et de la zone rouge, et Montpellier désormais à six points de la cinquième place... Mais l'essentiel est ailleurs pour les troupes de René Girard puisque la réception de l'OM le week-end prochain précédera le grand départ pour la capitale. Une aventure que le club de Loulou Nicollin n'a plus connue depuis 1994 et une finale de Coupe de France perdue face à Auxerre (3-0). Dur, dur de cacher son impatience et de patienter avec le championnat...