Moncoutié, si près, si loin

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Parti à six dans l'échappée matinale de la première grande étape de montagne du Tour d'Espagne, sur un tracé de 206 kilomètres jonché de huit cols, David Moncoutié était encore seul en tête à 800 mètres du sommet de l'Alto de Aitana juste avant que Cunego ne le dépose pour filer vers la victoire.

Parti à six dans l'échappée matinale de la première grande étape de montagne du Tour d'Espagne, sur un tracé de 206 kilomètres jonché de huit cols, David Moncoutié était encore seul en tête à 800 mètres du sommet de l'Alto de Aitana juste avant que Cunego ne le dépose pour filer vers la victoire.David Moncoutié avait gardé d'excellents souvenirs du Tour d'Espagne 2008 qu'il avait achevé huitième du général et surtout avec le maillot de meilleur grimpeur sur les épaules. La découverte des premiers cols de cette 64e édition était donc pour lui, dimanche, une belle occasion de voir si les routes espagnoles lui seraient tout aussi hospitalières cette année.Il n'aura pas fallu attendre bien longtemps pour le voir se porter à l'avant, lui qui au sortir d'un Tour de France médiocre n'a toujours pas décidé s'il sera encore cycliste professionnel une fois l'hiver passé. Toujours est-il que sur la huitième étape de la Vuelta, longue de 206 kilomètres entre Alzira et l'Alto de Aitana, et surtout sur un terrain fait exclusivement de montées et de descentes avec pas moins de huit cols à escalader, le grimpeur de Cofidis a prouvé qu'à 34 ans il avait toujours des jambes. Evans, fragile leaderIl a été, avec ses cinq compagnons d'échappée (Hinault, Bonnet, Weening, Hoogerland et Voss) partis dans la première heure de course, l'un des grands animateurs de la journée. Et le dernier a résisté au retour des hommes forts de ce 64e Tour d'Espagne. Après avoir compté jusqu'à plus d'un quart d'heure d'avance sur le peloton, rythmé toute la journée par les hommes de la Caisse d'Epargne, les hommes de tête se sont expliqués dans l'ascension la plus difficile, la dernière, sur les 21 kilomètres de l'Alto de Aitana qui présentait quelques passages à 10% pour une pente moyenne de 5.7%.Le natif de Provins s'est fait reprendre à 800 mètres de l'arrivée par un Damiano Cunego candidat à la victoire finale à Madrid le 20 septembre. Deuxième à 33 secondes après avoir résisté au retour de Robert Gesink, Moncoutié tentera de se consoler avec son maillot fuchsia du meilleur grimpeur qu'il retrouve un an après. Au classement général, le maillot de oro s'est trouvé un nouveau leader, le troisième depuis le départ d'Assen il y a huit jours. Quatrième de l'étape, à 44 secondes du vainqueur et juste devant Valverde et Samuel Sanchez, Cadel Evans est le nouveau patron fragile de la Vuelta. La deuxième semaine qui va s'ouvrir, de loin la plus difficile, va vite permettre d'y voir plus clair dans la hiérarchie.