Monaco, urgence ou pas ?

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F.T. Br De Sports.fr , modifié à
Après la défaite à Toulouse (2-0) dimanche dernier, Stéphane Ruffier et Laurent Banide estimaient tout deux que Monaco allait "droit en Ligue 2". Cette semaine, le nouvel entraîneur monégasque a calmé le jeu, réclamant plus de temps pour que le collectif se rode. Pourtant, l'ASM, 19e, reste sur dix matches sans victoire. S'il n'y a pas urgence, ça y ressemble.

Après la défaite à Toulouse (2-0) dimanche dernier, Stéphane Ruffier et Laurent Banide estimaient tout deux que Monaco allait "droit en Ligue 2". Cette semaine, le nouvel entraîneur monégasque a calmé le jeu, réclamant plus de temps pour que le collectif se rode. Pourtant, l'ASM, 19e, reste sur dix matches sans victoire. S'il n'y a pas urgence, ça y ressemble. Dimanche soir, Monaco est sèchement battu à Toulouse (2-0). A la sortie de la pelouse, Stéphane Ruffier, le capitaine, prend la parole. "l faut que certains joueurs prennent conscience qu'on joue le maintien. Il n'y a pas cette envie de gagner des matches. J'ai l'impression qu'on n'a pas envie de bien faire, assène le gardien de l'ASM au micro de Foot+. On a su faire de bons matches début janvier, mais on retombe dans nos travers. Il faut prendre des points parce qu'il y a urgence, on va être distancé, après il ne faudra pas venir pleurer." Quelques minutes plus tard, Laurent Banide abonde dans le même sens: "Peut-être que certains ont cru que c'était déjà arrivé mais il faut qu'ils se réveillent car si on continue à jouer comme ça, on va tout droit en L2." Cette semaine, à la Turbie, l'entraîneur asémiste se présente au point presse avec un ton radicalement différent. "Il reste 16 journées et autant de matches à jouer, a rappelé le technicien. Il faut travailler pour redresser la situation actuelle. A mon sens, elle n'est pas catastrophique, on a trois, quatre mois pour faire évoluer les choses sur le plan du jeu et de l'état d'esprit." Deux moments, deux discours. Quelle vérité ? Sans trop prendre de risque, on dira qu'elle se situe entre les deux diagnostics. Et puisqu'il faut prendre un (petit) risque, on penchera pour la première version. Avec sa 19e place et ses dix matches sans victoires en Ligue 1, Monaco a le profil d'un futur pensionnaire de Ligue 2. Sur le terrain, l'ASM fait souvent peine à voir. Si la défense tient souvent grâce aux exploits de Ruffier, l'animation offensive est indigne d'un club de ce standing, où Park (6 buts) est bien seul à se débattre. Le bide Mbokani n'étant pas étranger à ce mal... Quatre nouveaux attaquant au mercato Les dirigeants monégasques ont profité du mercato hivernal pour tenter de rectifier le tir. Exit, en premier lieu, Guy Lacombe, qui a été remplacé par Laurent Banide. Niveau joueurs, le gros coup a été réalisé en débauchant Mahamadou Diarra du Real Madrid, puis les décideurs de la Principauté ont décidé de revoir leur copie dans le domaine offensif. Mbokani a été prié de partir (à Wolfsburg), quatre éléments, en plus de Maazou (absent jusqu'à la fin de la saison), sont arrivés: Lacombe, Moukandjo, Feindouno et Welcome. Quatre joueurs venus d'horizons différents. De Ligue 1 (Montpellier), de Ligue 2 (Nîmes), du Qatar (Al-Saad) et du Honduras (CD Motagua). Difficile d'attendre une entente immédiate dans un ensemble aussi hétérogène. On a pu s'en apercevoir à Toulouse. Et c'est certainement la raison qui pousse Banide à réclamer de la patience. "Il y a des nouveaux joueurs, on sait qu'il est difficile de mettre en place rapidement les choses, de trouver ce fond de jeu, explique l'ancien formateur. Ça passe par du temps et parfois, il y aura des ratés, c'est un risque. Mais on va continuer dans cette direction, pour obtenir le jeu que je souhaite. C'est le pari, réaliser cela très rapidement." Samedi, l'ASM aura face à elle une équipe en pleine forme, Lorient, l'un des collectifs les plus aboutis de Ligue 1. Les Merlus, menés par le duo Gameiro-Amalfitano, restent sur quatre victoires dans prendre de but, toutes compétitions confondues. Pas le meilleur adversaire à prendre pour l'ASM...