Materazzi: "Zidane m'a tendu la main"

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ERIC DELTOUR , modifié à
Interrogé à la télévision italienne sur ses retrouvailles supposées avec Zinédine Zidane le 3 novembre dernier, à Milan, Marco Materazzi a confirmé cette rencontre fortuite au cours de laquelle la victime du célèbre coup de tête de "Zizou" en finale de la Coupe du monde 2006 prétend avoir échangé avec le Français dans un moment qu'il décrit comme étant d'intense émotion. "Pour moi, c'était beau, pour lui, je ne sais pas."

Interrogé à la télévision italienne sur ses retrouvailles supposées avec Zinédine Zidane le 3 novembre dernier, à Milan, Marco Materazzi a confirmé cette rencontre fortuite au cours de laquelle la victime du célèbre coup de tête de "Zizou" en finale de la Coupe du monde 2006 prétend avoir échangé avec le Français dans un moment qu'il décrit comme étant d'intense émotion. "Pour moi, c'était beau, pour lui, je ne sais pas." Dans un entretien accordé à la chaîne de télé italienne Premium Calcio, qui sera diffusé ce vendredi soir, Marco Materazzi confirme avoir bel et bien rencontré de manière fortuite Zinédine Zidane le 3 novembre dernier, à Milan. Le défenseur italien, victime du coup de tête du meneur de jeu tricolore lors de la finale de la Coupe du monde Italie-France (1-1, 5 t.a.b. à 3) le 9 juillet 2006, décrit ces retrouvailles: "Je sortais de l'hôtel, explique le défenseur de l'Inter, venu rendre visite ce jour-là à son ancien entraîneur Jose Mourinho, présent dans la capitale lombarde avec le Real Madrid pour affronter l'AC Milan en Ligue des Champions (2-2), quand quelqu'un a essayé de m'arrêter. On m'a dit qu'il y avait un problème: « Zidane a garé sa voiture juste à côté de la tienne. » J'ai répondu que je ne voyais pas où était le problème Je suis sorti de l'hôtel et je me suis retrouvé devant Zidane." "J'ai payé la réputation d'être un méchant..." Et alors? "J'ai profité de l'occasion pour lui dire des choses, des choses que nous savons lui et moi, qui restent entre nous. Disons que c'est moi qui ai le plus parlé et quand, à la fin, il m'a tendu la main, je l'ai serrée fort, et je ne l'ai pas lâchée, jusqu'à ce qu'il me regarde bien en face. C'était ce que je voulais. Pour moi, c'était beau, pour lui, je ne sais pas." Un Materazzi qui, aujourd'hui, prétend que cet épisode de la finale 2006 avec Zidane à jamais entré dans l'histoire, dont il a pourtant su tirer profit à bien des égards, lui a été préjudiciable et notamment lors de l'attribution du Ballon d'Or France Football 2006, revenu à son compatriote Fabio Cannavaro: "J'aurais mérité d'être pris en considération, estime le Transalpin, qui n'apparaissait même pas parmi les cinquante candidats à la récompense. Mais j'ai payé la réputation d'être un méchant à la suite du coup de tête de Zidane."